Melaka
En traversant le pont qui relie l’île de Singapour au reste du continent asiatique, on change de monde. D’un coup de baguette magique, les prix sont divisés par quatre. Les toilettes, plus rares, deviennent payantes. L’eau du robinet n’est plus potable. Les gens viennent spontanément à votre rencontre. Les micro-boutiques fleurissent un peu partout. Les chauffeurs de taxi vous proposent leurs services (mais sans trop insister, ouf). Et acheter un billet de bus au guichet implique une queue de trois heures (j’ai fini par me rendre compte après plus d’une heure de sur-place qu’il était possible de réserver en ligne…). Il y a globalement moins de règles (implicites ou explicites) et plus de vie. Me voici de retour en Asie du sud (Singapour ne comptant pas). C’est plaisant. Et en même temps il va falloir retrouver quelques bonnes habitudes pour voyager sans trop de contrariétés.
La Malaisie donc. J’avais seulement arpenté durant quelques jours la capitale Kuala Lumpur il y a 10 ans, mais cette fois je m’en vais explorer au-delà (et d’ailleurs je n’ai pas prévu de repasser à Kuala, si ce n’est pour changer de bus…). Un pays assez discret, dont on entend peu parler en France, mais qui a pourtant beaucoup à offrir au voyageur curieux : des îles paradisiaques, de la jungle épaisse, et quelques villes de renom. Je commence d’ailleurs par l’une d’elles, Melaka (en français Malacca, si vous n’aviez pas fait le lien). Au centre du détroit qui porte son nom, c’est le plus ancien port de la région, fondé par les Malais vers 1400. De par son emplacement stratégique, la ville fut âprement disputée, et va successivement passer sous domination portugaise (130 ans), néerlandaise (180 ans) puis britannique (130 ans), ne redevenant malaise qu’à l’indépendance du pays en 1957.
Pas mal de vestiges coloniaux donc, plus ou moins fanés, ce qui confère un véritable charme suranné à celle qui n’est désormais plus qu’une petite ville provinciale un peu endormie, vivant principalement du tourisme. Si l’on arrive à faire abstraction des cars de Chinois, c’est plutôt agréable de déambuler dans les différents quartiers, remplis d’histoire et de couleurs, qui s’animent en fin d’après-midi lorsque la chaleur commence à redescendre. Une bonne entrée en matière.


































Maison traditionnelle sur pilotis ? C’est pour se protéger de quoi ?
J’sais pas, des rats ? Des varans ? Des crues ? Peut-être un peu tout ça…
Tu n’as plus coché ton parcours depuis Taïwan ! (J’aime les cartes !)
Oui j’aime aussi beaucoup les cartes, et je suis à la bourre, désolé ! :p Il me faut un bon réseau pour la mise à jour, ça n’a pas toujours été le cas…