Singapour → Melaka (Malaisie) – 7 h de transports divers (métro x2, bus x5) plus beaucoup (trop) d’attente
Seulement 6 nuits et 5 jours pour visiter Singapour, mais vu la surface du pays, je peux légitimement dire que j’ai (presque) fait le tour. J’ai pu me montrer parfois acerbe dans mes derniers articles, laissant à penser que je n’avais pas apprécié ce séjour. C’est partiellement vrai.
De manière générale, j’ai un peu de mal avec deux choses : l’autoritarisme et les inégalités. Ce qui me conduit régulièrement à ajuster mes itinéraires de voyage, et malheureusement à me « priver » de certaines destinations qui pourtant me font rêver. Pour autant, si je devais être vraiment strict avec ma morale, je n’irais plus nulle part, car rares sont les endroits du globe (existent-ils seulement ?) où les populations vivent librement et où les inégalités ne sont pas trop criantes. Pour Singapour je n’avais pas trop réfléchi à l’avance, la ville me disait bien, et je pensais continuer dans la foulée du Japon et de Taïwan. Sauf que pas vraiment. Le « haut niveau de citoyenneté » du micro-état semble surtout consister à distribuer des amendes ridiculement démesurées pour un peu tout et n’importe quoi (la coercition ne m’a jamais semblé être le meilleur moyen de faire avancer une société). Tandis que vieux et handicapés font la manche au pied des boutiques Vuitton.
À côté de ça, la ville est assez incroyable, et rentre sans doute dans le top 10 des plus belles villes du monde (bon en l’occurrence 11ème selon Forbes). Entre le patrimoine colonial bien mis en valeur, les multiples édifices religieux de confessions diverses, et surtout la spectaculaire architecture moderne, difficile de rester de marbre. Ajoutez à cela de l’eau, beaucoup de verdure, quelques musées de haute volée, et de bons aménagements pour les piétons : j’ai arpenté à n’en plus pouvoir. Par ailleurs on mange bien (carrefour culturel oblige), avec des options pour toutes les bourses (un minimum garnies quand même). Et les gens parlent anglais, un peu la cherry on the cake, la barrière linguistique étant malheureusement souvent forte dans toute l’Asie.
Au final une petite semaine somme toute agréable, pas ennuyeuse pour deux sous, avec beaucoup de belles découvertes et même quelques « whao » bouche grande ouverte. Mais avec toutefois régulièrement le sentiment de ne pas être exactement à ma place, du moins pas dans le centre ; dans les banlieues populaires et populeuses, ça passait nettement mieux.






L’île de Singapour est complètement reliée à la Malaisie ? Pas même un petit coup de Ferry ?
Même pas : une douane, un pont (à quel pays appartient-il ? Mystère…), une autre douane.