Taipei → Juifen – 1 h de bus
Allez, j’ai un peu de temps devant moi, je me lance. Avec un ami, journées et soirées passent forcément au pas de charge, et je ne m’en plains pas. Mais je prends du retard : nous avons déjà quitté la capitale pour entamer notre mini tour de l’île, et je n’ai encore rien écrit ! Tentons un petit résumé.
Pour qui débarque de France, le choc est total. Pour qui vient tout juste de passer deux mois au Japon, il l’est beaucoup moins. Car pendant 50 ans (de 1895 à 1945), l’île va passer sous domination japonaise, et celle-ci y laissera une empreinte conséquente. D’abord au niveau de l’architecture un peu « ancienne » : en Europe la notion d’ancien évoque plutôt les siècles lointains, mais ici les traces du passé sont finalement assez limitées, et donc un village « historique » aura tendance à être de style japonais début XXème… L’amour des Taïwanais pour les sources thermales vient bien sûr des voisins du nord : coup de bol, le sous-sol de l’île est ici aussi plutôt remuant, et les possibilités de baignade sont donc nombreuses (on pourrait penser que sous un climat tropical, le plaisir de se plonger dans un bain d’eau chaude est restreint, mais non, c’est tout aussi plaisant). Côté sport, le baseball truste les écrans. Oui vous allez me dire, le baseball est d’origine américaine, mais il est sans doute encore plus populaire au Japon et à Taïwan qu’aux États-Unis. Enfin niveau bouffe, on retrouve avec plaisir les stars de la gastronomie nippone, mêlées bien sûr aux grands classiques chinois.
Car oui, évidemment, l’autre influenceur principal ici, c’est la Chine. Il paraîtrait même que l’île en fait partie intégrante. À voir. Toujours est-il que les deux pays possèdent la même langue. La même religion aussi : le bouddhisme reste dominant, mais les sanctuaires shintos ont été remplacés par des temples taoïstes ou confucéens, qui n’ont pas du tout la même tête, les dragons colorés sont à l’honneur ! Physiquement parlant, la population taïwanaise est aussi nettement plus proche de Pékin que de Tokyo. Et sans doute tout un tas d’autres points communs qui m’échappent, surtout que je n’ai finalement jamais mis les pieds en Chine continentale, je suis donc loin d’être un expert…
Et cette capitale alors ? Pas inoubliable, mais sympathique. Des rues animées, quelques beaux temples, de la verdure (avec des écureuils touffus et des hérons étranges), un mémorial titanesque en hommage au dictateur local le plus célèbre (Tchang Kaï-chek), et le plus haut gratte-ciel d’Asie, qui offre bien sûr un panorama époustouflant sur la métropole, complètement entourée de sommets recouverts d’une épaisse forêt. Les habitants ont d’ailleurs la chance d’avoir un parc national juste à leur porte, permettant de passer en quelques minutes d’une rue commerçante illuminée d’enseignes criardes, à des hauts-plateaux où paissent paisiblement des buffles sauvages, avec entre les deux une jungle dense, moite, bruyante et grouillante. Plus la possibilité d’aller faire trempette après un bon trek. Plutôt cool.
Note : hier vous avez eu les photos, aujourd’hui vous avez le texte. Ne soyez pas trop gourmand. Bon, juste un teaser de la suite quand même !

Vous allez voir encore des chouettes bestioles !
Pas trop de bestioles pour le coup, à part des blattes et des scolopendres… Mais beaucoup de chats ! 🙂