Beppu → Aso → Kumamoto – 3 h de train, puis 1 h 30 de bus, puis encore 1 h 30 de train
Le mont Aso a l’immense honneur de posséder la troisième plus grande caldeira du monde, ce qui lui fait sans doute une belle jambe : environ 25 km par 18, pour une circonférence de 128 km. Histoire de profiter de cette belle zone plane et fertile, phénomène relativement rare au Japon, on y a mis des rizières, des vaches (première fois que j’en vois depuis mon arrivée), et bien entendu des gens, environ 100 000 tout de même (quelques villages en somme). Et vous vous dites : ils ont bien raison, il faut profiter de ce volcan éteint, Auvergne powaaa. Ah ah sauf que non, à aucun moment je n’ai dit que le mont Aso était éteint. C’est même l’un des volcans les plus actifs du pays…
Il est composé en réalité de tout un tas de cônes volcaniques plus ou moins hauts, au centre de la caldeira. Actuellement le seul cône vraiment réveillé est le Naka-dake (1506 m), dont le large cratère est occupé par un lac acide. Sa dernière éruption date de 2021. Sa dernière grosse de 2016… Au programme de celles-ci : principalement des émissions de cendres et des projections de taille supérieure (scories, bombes), mais aussi potentiellement des explosions stromboliennes (avec ou non des coulées pyroclastiques). Alléchant. En dehors de ces phases éruptives, de bons vieux gaz sulfureux sont régulièrement émis, pouvant tuer quelques touristes au passage. On est d’ailleurs en ce moment en niveau d’alerte 2, avec une zone d’exclusion d’un kilomètre autour du cratère, dommage.
Car sinon oui, lorsque la terre ne gronde pas, toute la zone est plutôt touristique, et propice aux randonnées, voire aux tours en hélico, pour ceux qui ont les moyens, la flemme et pas de conscience écologique. Il faut dire aussi que ça a de la gueule : des sommets multiples plus ou moins réguliers, la gigantesque caldeira circulaire qui forme une barrière en toile de fond, le vert de la dense végétation en bas, un sombre chaos minéral et un désert de cendres en haut. Plus en saison (et je suis en saison), une véritable mer d’azalées en fleur. Un petit coin de Japon pas simple à atteindre lorsque l’on n’est pas motorisé, mais le jeu en vaut la chandelle ! Car en dehors de cette fameuse zone d’exclusion (tour du cratère interdit notamment), il est tout à fait possible de se dégourdir les jambes dans le coin, pour mon plus grand plaisir.


















Impressionnant !
Beauté naturelle
Tu devais te sentir bien seul…bien loin de la foule toujours recommencée de Tokyo !
Oh il y avait du monde aussi sur les sentiers, on n’expérimente que rarement la solitude au Japon, même en pleine nature ! 🙂
Quelques endroits où la nature ne se laisse pas tout à fait dompter.
C’est rare, mais ça arrive encore parfois oui…