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Japan Express (suite)

Kyoto → Hongū – 1 h de train puis 5 h 30 de bus

Rien de tel qu’un long trajet en bus (151 arrêts d’après Google, je n’ai pas compté pour vérifier) au cœur des montagnes pour écrire un article. En se concentrant de temps en temps sur la route pour éviter la nausée… Reprenons.

Dimanche. Puisque Kanazawa a été bien arpenté, puisque nous sommes en possession d’un pass offrant un accès illimité aux trains de la région, et puisqu’il fait grand beau, pourquoi ne pas s’offrir une petite virée à la mer ? Avec un arrêt à Takaoka pour méditer dans un superbe temple zen et saluer l’un des trois bouddhas géants du pays. Trempage des pieds seulement, l’eau n’est qu’à 13°C, un peu juste. En nocturne, retour dans les jardins parcourus la veille, superbement illuminés.

Lundi. Un petit coup de train pour poser les bagages dans une nouvelle ville : Osaka, une paisible bourgade de 4 millions d’habitants. Et puisqu’il pleut, rien de tel que l’un des plus beaux aquariums du monde pour passer l’après-midi.

Mardi. Le temps ne s’est guère arrangé, tant pis, il va falloir se mouiller. Toujours sympa de démarrer par un paisible sanctuaire : Sumiyoshi-taisha, dont les origines remontent au IIIème siècle, un petit jeune. Non loin, Abeno Harukas, une gigantesque tour design. Juste à côté de l’étrange quartier rétro-futuriste de Shin Sekai. À proximité d’un majestueux château médiéval, demeure de shoguns. Dans les environs de Dōtonbori, le paradis des néons criards et des enseignes de restaurants démesurées. Osaka, une ville de contraste.

Mercredi. Cap sur Himeji et son fameux « château du héron blanc », l’un des très rares édifices médiévaux en bois du Japon à avoir traversé les siècles sans broncher, évitant incendies et bombardements. Visite parachevée par une cérémonie du thé dans un paisible jardin voisin. Qu’on se le dise, le matcha ce n’est quand même pas terrible. Mais c’est traditionnel, alors on pardonne.

Jeudi. Tout juste 30 minutes de train pour atteindre la dernière étape de ce fabuleux voyage : Kyoto, la capitale culturelle du Japon. Ici, on va manger du temple. Mais tout d’abord, cap sur le quartier d’Arashiyama, célèbre pour sa rivière, son pont de bois, et sa forêt de bambous, avec photo obligatoire pour tout influenceur qui se respecte. Découverte en soirée des kaiseki de Gion et Pontochō (de l’extérieur uniquement), restaurants traditionnels réservés aux bourses bien garnies.  

Vendredi. Petit aller-retour à Nara, la toute première capitale impériale. Au programme : moult superbes temples et sanctuaires au cœur d’un vaste parc arboré. Et des cerfs (semi-sauvages). Pléthore de cerfs. Qui se ruent sur vous si vous achetez des shika senbei, leurs galettes de riz favorites. Amusant et odorant.

Samedi. À Kyoto en pleine Golden Week, autant vous dire que vous ne serez que rarement seuls. Pour autant cela reste étonnamment fluide. Belle balade au milieu des innombrables torii et statuettes de renards du sanctuaire de Fushimi Inari. Puis vaine tentative de soulever une énorme barre de fer au populaire temple de Kiyomizu, tant pis pour la félicité éternelle promise… Longue quête d’un restaurant abordable dans le très chic quartier de Gion, au cœur de l’actualité à cause des hordes de touristes incapables de se tenir dès lors qu’ils entraperçoivent une geisha (le quartier est désormais partiellement fermé aux étrangers).

Dimanche. Dernier jour. Pamoison devant le Kinkaku-ji et le Ginkaku-ji, les pavillons d’or et d’argent, odes à la beauté de l’architecture et du paysagisme japonais. Plus un marché coloré entre les deux, ode à la richesse culinaire de l’archipel.  

Lundi. L’heure du départ, les valises alourdies de nombreux souvenirs, difficile de résister à la profusion des boutiques. Un dernier temple pour la route, chargé de spiritualité. Une démonstration de karaté, c’est cadeau. Et voilà que mon petit groupe grimpe dans un shinkansen en direction l’aéroport de Tokyo. Tandis que votre serviteur poursuit en solitaire son périple au pays du soleil levant.

Retour au présent. Me voici désormais en plein cœur de la péninsule de Kii, l’une des régions les plus reculées du Japon. Randonnées et onsen à suivre.

3 Comments

  1. Perrot Isabelle

    Et nous sommes bien arrivés après 29 h de voyage dans nos maisons froides mais la tête encore pleine des images du pays du soleil levant.
    Mille mercis à notre guide.

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