Cadix
Décidément, les villes espagnoles ont bien du charme. Enfin, les quartiers historiques, car sorti de là, on est plutôt sur de la barre d’immeuble bien moche, comme partout dans le monde… Cadix se targue d’exister depuis plus de 3000 ans, d’abord phénicienne, puis romaine, puis maure, puis espagnole. Aujourd’hui on y trouve surtout des monuments baroques, mais aussi un théâtre romain et quelques ruelles moyenâgeuses.
Les ruelles d’ailleurs, c’est un peu la marque de fabrique de la ville, et ce qui lui donne toute sa saveur : étroites, tortueuses, odorantes (bon disons-le clairement : ça embaume l’urine). Levez les yeux : balcons ouvragés, souvent fermés, et bien sûr du linge à sécher. A l’occasion, un clocher : tiens, je dois donc me trouver au pied d’une église (et elles sont nombreuses !). Pas facile de s’y retrouver, ça manque de recul. Il faut quand même baisser les yeux à l’occasion, la foule est dense, et un scooter peut débouler sans crier gare.
Et puis soudain, on débouche sur une place, majestueuse ou intimiste, bordée de cafés (bondés dès 17 heures). Ou sur le front de mer, cul-de-sac. Car la ville est une presqu’île, battue sans relâche par les vagues de l’Atlantique. Avec même une petite plage tout au bout, dont s’extirpa langoureusement Halle Berry dans « Meurs un autre jour » (pas le meilleur James Bond, je vous l’accorde…). Ceci dit si vous voulez vraiment de la plage, il y en a aussi environ quatre kilomètres juste à la sortie de la vieille ville, Copacabana n’a qu’à bien se tenir… Si jamais vous hésitiez encore, il y a un carnaval assez extraordinaire en février (loupé…). Et ce soir, je tombe sur une incroyable banda de música déambulant lentement dans des venelles emplies par la foule. Magique.

