(Pokhara →) Phedi → Landruk – 6 h de marche (sans trop se presser)
Me voici donc en route pour le camp de base de l’Annapurna (ABC pour les intimes), 4130 m, au pied de la face sud de l’Annapurna I, le principal sommet du massif, 8091 m. C’est-à-dire qu’en arrivant au camp de base, déjà à une altitude très raisonnable, vous n’avez fait finalement que la moitié du chemin vers le sommet. En ce qui me concerne, ce sera déjà bien suffisant, puisque ensuite on bascule sur de l’alpinisme, ce qui n’a fondamentalement rien à voir avec le trekking, et qui ne se fait de toute façon pas en solo.
Ayant un peu de temps devant moi, je vais aussi me balader dans les contreforts, avant comme après le camp de base, pensant consacrer au total une douzaine de jours à ce périple. Sachant que désormais, les routes poussant comme des champignons dans la région (merci la Chine), il est possible de démarrer presque à mi-parcours en se faisant tracter par une jeep, et en réalisant un A/R vers le camp de base en seulement six jours. Pour les furieux pressés…
La magie des treks au Népal, c’est que vous n’êtes pas obligés de vous trimballer tente et nourriture (enfin sauf si vous le souhaitez vraiment, mais bon) : tout le long des parcours les plus célèbres, le randonneur exténué en fin de journée va avoir le plaisir de se reposer dans une « tea house », à savoir un petit hôtel familial qui vous fournira gite et couvert (les tarifs sont croissants avec l’altitude), voir même Wifi, prise pour charger vos téléphones, et surtout une bienheureuse douche chaude. À noter bien sûr que plus vous grimpez, plus ces dernières options sont sporadiques (ou hors-de-prix).
Aujourd’hui, bonne mise en jambe de Phedi (1130 m) à Landruk (1620 m), avec tout de même un petit col à 2150 m. N’étant pas spécialement équipé pour la montagne (car si pour l’instant je suis en short / t-shirt, ce ne sera pas la même à 4000 m), j’ai dû acheter / louer l’équipement manquant à Pokhara hier. Notamment une paire de godasses étanches. Inutile de vous dire que ce soir mes pieds forment une ampoule géante. Mais bon, j’ai l’habitude, même si ce n’est jamais très agréable.
Niveau paysage, on est pour l’instant sur de la dense forêt envahie de singes moqueurs et d’oiseaux chanteurs, interrompue par quelques villages (de la communauté Gurung principalement) et des rizières en terrasse. À l’occasion, la possibilité d’apercevoir au-delà des contreforts les géants de glace qui contemplent le monde depuis des millions d’années. Saisissant. On n’est pas habitué à lever autant la tête pour apercevoir les sommets !
Note : je ne vous promets pas un article tous les jours durant ce trek, vous comprendrez aisément pourquoi. Donc pas d’inquiétude si vous ne voyez rien venir.






















Magnifique.
Bonne randonnée et guérison rapide des ampoules !
Oh la randonnée sera bonne ampoules ou non ! :p
Ce pont ! 😱
Pas peur ! 🙂