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Un peu de géographie népalaise

Katmandou → Sauraha (Parc National du Chitwan) – 7 h de bus (160 km)

Premier trajet en bus népalais, il est nécessaire d’être patient et d’avoir l’estomac bien accroché : ici on ne parle pas vraiment de kilomètres, mais plutôt d’heures (voir de jours) de route. Plutôt pas droites, les routes. Et défoncées. L’occasion d’évoquer un peu la géographie si particulière de ce petit pays.

Complètement enclavé entre l’Inde et la Chine (enfin le Tibet en l’occurrence, mais on va dire que c’est provisoirement chinois), le Népal est un mince rectangle orienté nord-ouest / sud-est, mesurant 800 km de long et en moyenne 200 km de large, plutôt facile de calculer sa superficie. Mais ce qui est « amusant » avec ce pays, c’est que sur cette faible largeur, on passe d’une altitude de 60 mètres à 8 849 mètres, avec cinq bandes bien distinctes, offrant une élévation graduelle du sud au nord.

Tout d’abord le Teraï, à savoir la partie népalaise de la plaine indo-gangétique dans laquelle je me trouvais il y a quelques jours (et où je retourne aujourd’hui). Prairies marécageuses, savanes, forêts tropicales, et des champs bien sûr, les rares terres cultivables du pays se trouvant principalement dans le coin. Qui dit champs dit gens : la moitié des 30 millions d’habitants du pays, essentiellement des ethnies originaires historiquement d’Inde.  

Viennent ensuite les collines. D’abord les Siwalik, couvertes d’une dense forêt vierge, avec des sommets ne dépassant pas 1 500 m. Et le Mahabharata Lekh, une vraie chaîne de montagnes avec des sommets à 3 000 m, entaillée de profondes gorges dans lesquelles rugissent les rivières qui viennent alimenter le Gange.

Puis le plateau népalais, le cœur culturel et économique du pays. Qui concentre l’autre moitié de la population, cette fois-ci plutôt d’origine tibétaine. Les villes sont ici, enclavées dans leurs vallées respectives, à une altitude de 1 000 – 1 500 m offrant un agréable climat tempéré.

Et enfin bien sûr l’Himalaya, qu’on ne présente plus. Une formidable barrière naturelle percée de quelques rares routes, dont celle de « l’Amitié » reliant Katmandou à Lhassa et permettant aux produits made in China d’inonder le sud de l’Asie. On trouve au Népal 8 des 14 sommets dépassant les 8 000 m, dont évidemment le Chomolungma, alias l’Everest (partagé avec le Tibet) ; mais aussi une centaine de sommets à plus de 7 000 m, ce qui en soit est déjà pas mal, et inaccessible pour le commun des mortels. Les plus hauts treks se risquent jusqu’à près de 5 500 m, après il vous faudra chausser les crampons !

4 Comments

  1. P'pa

    Tu crois que tu vas croiser des rhinos ? J’ai un peu de doutes non ? Mais je te le souhaite. On attend la photo.

    • Vadrouilleur

      Mouah ah ah, 5 rhinos aujourd’hui, dont un au détour d’un sentier, on a failli lui rentrer dedans, heureusement vent contre nous, on a prudemment reculé ! 🙂

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