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Un condensé d’Inde

→ Mumbai

Arrivé au petit matin à Mumbai, anciennement Bombay, avec seulement quelques maigres heures de sommeil au compteur, j’appréhendais un chouia ma rencontre avec la tentaculaire métropole de près de 20 millions d’habitants. Alors j’ai commencé à déambuler dans le vieux quartier de Colaba. En réussissant à esquiver les vendeurs ambulants de tambours, de flûtes, de chips, de ballons de baudruche, les rabatteurs pour boutiques diverses, les cireurs de chaussures, les dealers, et les mendiants de 7 à 77 ans, il est possible de contempler les superbes anciens hôtels particuliers, cachés derrière une dense végétation, parfois artistiquement décatis, parfois divisés et reconvertis en guesthouses. À l’extrémité sud de ce quartier, les docks colorés de Sassoon, qui mettent les sens à rude épreuve. Tandis que l’on trouve au nord la célèbre porte de l’Inde, grouillante de touristes (principalement indiens) et le spectaculaire Taj Mahal Palace, un hôtel de luxe de 1903, presque autant photographié que le fameux tombeau moghol.

Non loin démarre le quartier de Fort, qui concentre un grand nombre de bâtiments historiques aux styles divers et variés : architecture néo-gothique, indo-sarrasine ou Art déco, difficile de ne pas y trouver son compte. C’est bien simple : la ville s’avère être belle. Et je ne pensais pas pouvoir utiliser ce qualificatif pour désigner une agglomération indienne… Un petit tour au passage par l’énorme musée Chhatrapati Shivaji, aux collections hétéroclites mais de (souvent) bonne qualité. Et sur le chemin du retour, passage par le gigantesque ovale Maidan, où en ce dimanche après-midi toute la ville semble s’être donnée rendez-vous pour jouer au cricket. Les balles fusent dans tous les sens, il faut avoir foi en sa bonne étoile pour ne pas s’en prendre une.

Et ce ne sont là que les deux quartiers centraux. Mais la métropole s’étend sur des dizaines de kilomètres, et englobe plusieurs gigantesques plages, les plus hauts gratte-ciels du pays, un parc national rempli de cerfs et de léopards, des résidences de luxe, et les plus grands bidonvilles du continent, où s’entasse la moitié de la population de la ville. L’Inde dans toute sa diversité et sa démesure. On aime ou on déteste. Après un dimanche à jouer au touriste, je dois dire que j’aime bien.  

2 Comments

    • Vadrouilleur

      Je tente toujours de garder le sourire, mais ça peut aussi persuader mon quémandeur que je ne suis pas sérieux dans mon refus, pas simple… :p

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