Menu Fermer

Coup de foudre à Mascate

Mascate

Vous savez pourquoi ce pays s’appelle Oman ? C’est parce que lorsque l’on découvre le wadi Shab, le désert de Wahiba, ou encore le djebel Shams, on ne peut s’empêcher de faire « Oooh man ! ». C’est par cette blague que j’ai été accueilli hier soir à Mascate. Évidemment ça rend mieux en anglais.

Je me suis contenté aujourd’hui d’explorer un peu la capitale, qui a la réputation de ne pas vraiment être à la hauteur des autres merveilles du pays. Et pourtant, je me suis retrouvé à dire une ou deux fois « Oooh man ! ». C’est bien simple, je crois que je suis déjà amoureux.

Coincée entre mer et montagne, l’agglomération de Mascate s’étend sur une mince bande de près de 60 kilomètres de long. Elle ne possède pas vraiment de centre-ville à proprement parler, se composant plutôt d’un ensemble de petits îlots indépendants. Je me trouve au sud de cette bande, au niveau de trois quartiers historiques : mon logement est à Ruwi, où s’alignent à la fois les sièges des banques, plus tout un tas de petites boutiques d’un peu tout et n’importe quoi, entre deux restaurants indiens (qui sont les principaux résidents de la zone) ; quelques kilomètres plus loin, Mutrah, avec son port, son marché aux poissons, et bien sûr son immense souk ; enfin Muscat, là où tout a commencé, avec deux forts encadrant un palais royal. Les Omanais sont des grands amoureux de voitures (forcément quand on a plein de pétrole), indispensables pour traverser la ville (peu de transports en commun), mais il est malgré tout possible de parcourir ces trois quartiers à pied, notamment les deux derniers.

Bon là comme ça je ne vous ai sans doute pas encore vraiment faits rêver, mais j’y viens. Je ne débarquerais pas tout juste du Caire, la chose m’aurait peut-être moins sauté aux yeux, mais ici tout est beau, propre, calme. Vraiment. L’avantage d’un pays riche. Avec toutefois suffisamment de vie pour satisfaire le latin que je suis, et ne pas me croire revenu en Suède. De plus, la nature est toute proche, pour une métropole de plus d’un million d’habitants c’est assez surprenant. Par exemple pour aller de Muscat à Mutrah, j’ai pu aller crapahuter dans la montagne, me retrouvant à suivre un étroit wadi (oued) encaissé. Enfin, tous les Omanais que j’ai pu croiser jusqu’à présent sont d’une extrême gentillesse. Comme les Égyptiens en somme ? Oui, sauf qu’ici il n’y a aucun calcul. Ils veulent simplement discuter ou vous aider, et n’attendent aucun bakchich pour cela. Après trois semaines à être toujours un peu sur la réserve et à se méfier des inconnus qui vous abordent, c’est plutôt perturbant. Mais tellement plaisant !

Cerise sur le gâteau, aujourd’hui il pleuvait. Pour l’occasion, le gouvernement a d’ailleurs décrété un jour férié. Sérieusement, pour trois gouttes de pluie ? Eh bien en l’occurrence ce n’était pas exactement trois gouttes. Car si on s’est pris effectivement quelques gentilles averses, il y a surtout eu une vingtaine de minutes d’un violent orage, transformant dans la foulée certaines rues en torrents déchainés. Quelle joie alors chez les locaux, qui se sont tous mis à patauger gaiement dans cette eau porteuse de vie, adultes comme enfants ! Tout le monde était d’ailleurs en tongs pour l’occasion, à part les quelques touristes présents (moi inclus), qui se sont retrouvés à devoir se déchausser pour pouvoir traverser la rue. Improbable et magique.

Vous commencez à comprendre ? Ce n’est que le début, demain je pars explorer le reste du pays !

8 Comments

  1. Perrot Jean-Marie

    A Muscat, y a du raisin ?
    Bravo en tout cas pour avoir apporté la pluie ☺️ à Oman ! Tu pourras faire pareil pour les PO ?

    • Vadrouilleur

      Il ne pleut quand même pas assez pour le raisin ! 🙂 (et ça se prononce à l’anglaise « moussecate ») J’aimerais croire que je suis pour quelque chose à la situation, mais probablement que non… :p

Répondre à Perrot Jean-Marie Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *