Mascate → Sour – 250 km (avec divers détours)
Les Omanais aiment leurs grosses voitures climatisées, ils n’en descendent que rarement, même pas pour manger, puisqu’il suffit de se garer en double-file devant n’importe quel boui-boui et de klaxonner pour qu’un serveur vienne prendre votre commande ! Quand il fait 45°C dehors, on peut comprendre. En hiver, bon, on va dire que c’est la force de l’habitude.
Toujours est-il que qui dit pays de bagnoles, dit transports en commun très limités. Alors j’ai décidé d’imiter les locaux et de partir moi aussi à l’assaut des excellentes routes, à bord d’une Suzuki Ciaz, une petite berline inconnue au bataillon par chez nous. Et à moins de 60 centimes le litre d’essence, même pas besoin de revendre un rein…
Sur le papier le plan avait l’air parfait. Sauf qu’une invitée surprise fait des siennes depuis trois jours : la pluie. Elle n’est pas vraiment censée être aussi présente et massive en février, mais bon, dérèglement climatique oblige, qui peut encore dire ce qui est désormais normal… Tss, si on ne peut même plus compter sur les pays désertiques pour avoir beau temps maintenant ! En tout cas si l’eau est nécessaire et appréciée ici, elle fait des dégâts : plusieurs morts et disparus, et tout le nord d’Oman qui s’est transformé en une gigantesque pataugeoire. La conduite devient en conséquence nettement plus sportive, et régulièrement une rivière fraîchement apparue vient me barrer la route. Alors je serre un peu les fesses, prie vaguement pour ma caution, et me lance. C’est finalement toujours passé, sauf une fois, où j’ai piteusement dû faire demi-tour en compagnie d’autres Omanais qui ne le sentaient pas plus que moi…
Là où c’est un peu plus frustrant, c’est que dans les « à faire absolument » du pays, il y a l’exploration de plusieurs wadis, via un mélange de marche et au besoin de nage dans quelques trous d’eau limpides, au sein de gorges spectaculaires. Sauf que là les wadis en question se sont transformés en torrents déchaînés. On verra demain, in sha Allah. La petite récompense tout de même, c’est un détour par le plus grand barrage d’Oman, en plein lâcher d’eau. Oui oui, il est trop plein…
















Depuis combien de temps on n’avait pas vu la pluie là-bas ? La mousson, ça existe ?
Ah non pas de mousson ici. Il pleut un peu à l’occasion (les montagnes agrègent les nuages), mais autant c’est plutôt très très rare…