Welcome to Egypt !

Alexandrie → Le Caire – 3 h de bus

Petite fierté matinale : avoir réussi à attraper un microbus pour rejoindre la gare routière grâce à un signe de main bien spécifique. En effet, absolument rien n’indique la destination de ces commodes taxis collectifs qui arpentent sans relâche les villes, de jour comme de nuit. Mais j’avais noté que les Égyptiens semblaient néanmoins réussir à toujours grimper dans celui qui les intéressait grâce à un subtil code. Donc pour aller à la gare routière : agiter la main de bas en haut, paume ouverte. Et ça marche ! Coût du trajet : 30 fois moins qu’un taxi individuel. Imbattable !

Voilà, fin de ce premier épisode de la saison 2. Un démarrage en fanfare dans un pays mythique, pas si loin géographiquement, mais pourtant à des années-lumière de l’Europe (et même de la Turquie). Pour le voyageur solitaire, chaque jour est une nouvelle aventure ! Rien n’est simple au premier abord, mais une fois que l’on a pris le pli et compris a minima comment fonctionnent les choses ici, petit à petit tout devient plus facile. Sauf que de nouveaux challenges apparaissent en permanence, difficile de se reposer sur ses lauriers. D’ailleurs les Égyptiens vous le diront : même pour eux c’est compliqué ! En retour, la gratification est au rendez-vous. Culturellement d’abord, difficile de faire mieux : 5000 ans d’histoire concentrés de part et d’autre d’un fleuve, qui dit mieux ? Et on ne parle pas de trois malheureux cailloux, mais bien de centaines de témoignages grandioses du génie d’une civilisation. Ensuite humainement parlant, les Égyptiens sont terriblement attachants. Certes il faut réussir à distinguer le bon grain de l’ivraie, et l’on a malheureusement le réflexe d’être un peu sur la défensive devant les innombrables sollicitations. Mais autant pour certains vous n’êtes donc guère plus qu’un portefeuille ambulant (et vu la différence de niveau de vie, on ne peut pas vraiment les blâmer d’essayer de rééquilibrer un peu la balance), pour d’autres vous êtes l’invité, le voyageur qui prend la peine de s’intéresser à leur pays, et qu’en retour ils se doivent d’accueillir de leur mieux. J’ai littéralement entendu des milliers de « Welcome to Egypt » chaleureux et sincères. L’hospitalité n’est pas ici un vain mot.

Une expérience en tout cas bien différente de mon escale à Sharm El-Sheikh (enfin, surtout au large de Sharm El-Sheikh), qui n’a d’égyptien que la localisation. Et d’après les commentaires d’autres voyageurs, une bonne mise en jambe pour l’Inde qui approche à grand pas. Mais d’abord, cap sur Oman !

Astuce finale : si vous vous appelez Nicolas, et que l’on vous demande dans n’importe quel pays de langue arabe comment vous vous appelez, ne dites pas Nico, sauf à vouloir gêner ou faire rire vos interlocuteurs. Dites bien Nicolas ! Oui, je l’ai appris à mes dépends…