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Le temps des pharaons

Le Caire

Balade aujourd’hui dans le célèbre Musée égyptien du Caire, gigantesque dédale sombre et poussiéreux regorgeant d’artefacts plurimillénaires tous plus incroyables les uns que les autres. Si la muséographie est à la ramasse (certaines vitrines n’ont probablement pas bougé depuis leur mise en place en 1902), la visite est incontournable pour tout égyptophile qui se respecte. L’occasion peut-être de réviser vos connaissances en histoire ? Ça faisait longtemps…

On estime que l’unification vers -3150 de la Haute-Égypte au sud et de la Basse-Égypte au nord marque le début de l’histoire d’une brillante civilisation qui perdurera plus de 3000 ans, certes avec des hauts et des bas, mais sans interruption. Une performance inédite pour l’humanité ! Sera-t-elle égalée un jour ? Vous imaginez un Galaxy 2986 ?

Le cœur de l’Égypte : le Nil, fleuve indolent apportant la vie au milieu du désert. Tout au long de ses berges, la société était organisée simplement mais efficacement : en haut, le pharaon, demi-dieu tout puissant chargé de la bonne marche du royaume. Puis une armée de prêtres et de fonctionnaires. Les premiers étaient chargés de demander aux dieux des crues favorables. Les seconds devaient plus prosaïquement stocker le grain en surplus, permettant ainsi d’éviter les famines en cas de crues défavorables, dans le cas très improbable où les dieux n’en feraient qu’à leur tête. Enfin, l’écrasante majorité de la population s’occupait de gratter la riche terre noire entre deux crues, générations après générations, en espérant que ces feignasses de pharaon, prêtres et fonctionnaires fassent correctement leur taf. Et le temps passe…

L’Ancien Empire (environ -2700 à -2200) lègue à l’humanité les pyramides. Puis il s’affaiblit, se morcelle. Famine, guerre civile, clan victorieux, et hop, arrive le Moyen Empire (environ -2050 à -1750), avec une nouvelle capitale, qui passe de Memphis (non loin du Caire) à Thèbes (l’actuelle Louxor). Stabilité, progrès dans tous les domaines. On s’autorise même à faire venir des migrants de l’est, indispensable et peu coûteuse main-d’œuvre… Et puis tout recommence : affaiblissement, morcellement, guerre civile. Qui débouche sur… le Nouvel Empire (environ -1500 à -1000), climax de la civilisation égyptienne. C’est l’époque des pharaons-star : Akhenaton, Toutânkhamon, Ramsès et j’en passe. Et vas-y que ça construit temples et tombes à tour de bras… Mais tous les âges d’or ont une fin : affaiblissement, morcellement, guerre civile. Une impression de déjà-vu peut-être ? Le dernier millénaire sera globalement un peu plus troublé que les deux précédents, avec une influence extérieure plus forte, notamment nubienne, perse, et puis grecque bien sûr, puisqu’Alexandre va débarquer dans le coin en -332 et mettre en place une ultime dynastie de pharaons, les Ptolémées (du nom du général d’Alexandre qui hérite du bousin à sa mort). Ils se maintiendront au pouvoir jusqu’à l’arrivée de Rome en 30 avant notre ère, après un ultime épisode légendaire : la défaite de Marc-Antoine et de Cléopâtre VII (quel nez !) contre les troupes du futur empereur Auguste.

Voilà, 3000 ans ça passe vite finalement ! La suite au prochain épisode.

2 Comments

  1. Perrot Isabelle

    L’histoire synthétisée ainsi, on pourrait presque la retenir !
    Bon, je compte 150 ans de chaos entre les empires….

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