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Un peu de géographie fidjienne

Nadi

Les Fidji (non, ne cherchez pas à mettre un « s », même si c’est tentant) sont donc une nation insulaire du Pacifique Sud, composée très précisément de 322 îles et 522 îlots, 106 étant habités en permanence. De quoi trouver normalement un petit coin de plage à son goût… Viti Levu, où je me trouve présentement, représente à elle-seule près de 60 % de la surface totale du pays (70 % de la population), et Vanua Levu, au nord, 30 % de la surface (15 % de la population). Vous l’aurez compris, le reste, ce sont principalement des confettis de quelques kilomètres carrés. Que les Fidjiens, fait amusant, qualifient d’îles (ce qui est en l’occurrence parfaitement exact), Viti et Vanua Levu étant, par opposition, le continent. Demain, je pars donc dans les îles ! À noter qu’avec près de 20 000 km² et un poil moins d’un million d’habitants, les Fidji sont finalement la plus importante nation insulaire d’Océanie, même si bien évidemment très loin derrière les mastodontes que sont l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Guinée.

Archipel d’origine volcanique (il y a fort fort longtemps, plus d’activité désormais), le relief a encore quelques beaux restes, et l’intérieur de la plupart des îles offre aux randonneurs motivés de beaux pitons abrupts (1 324 m pour le point culminant) recouverts d’une jungle épaisse. Conséquence : les Fidjiens vivent sur les côtes, il n’y a guère que quelques villages traditionnels dans l’intérieur des terres (villages qui ont longtemps été interdits aux étrangers, histoire de préserver au maximum le mode de vie ancestral des perverses influences occidentales).

Niveau météo, durant la saison des pluies (novembre – avril), il fait chaud et humide. Et il pleut bien sûr. Voire un petit cyclone peut passer dans le coin. Durant la saison sèche (mai – octobre), tout pareil, il fait chaud et humide, mais un chouia moins. Bon, je ne suis donc pas vraiment dans la période propice pour voyager ici, mais ça reste possible quand même, même si j’ai d’ores-et-déjà dû ajuster mes plans en conséquence : si l’ouest de Viti Levu, protégé des vents dominants, reste relativement sec en cette période (de l’ordre d’une grosse averse chaque jour), l’est de l’île s’avère être fortement inondable, avec de nombreuses portions de routes potentiellement fermées après de grosses pluies . Pas l’idéal…

Pour finir avec un peu d’écologie, les Fidji sont évidemment aux premières loges pour assister aux effets délétères du dérèglement climatique, comme toute la zone Pacifique. Et donc le pays est évidemment en première ligne dans la lutte contre ce dernier ? Euuuh, pas vraiment. Car on trouve ici du bois à la pelle, plus quelques ressources souterraines, or, cuivre ou pétrole. Et on ne va pas jouer aux colons moralisateurs : « C’est pas bien les gars, on ne touche pas aux forêts, pareil pour le sous-sol ! » Les Fidji sont un pays en voie de développement : toute ressource est malheureusement bonne à prendre !

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