Nadi
Véritable porte d’entrée du pays, Nadi est un passage presque obligatoire pour tous les touristes se rendant aux Fidji. Or pour beaucoup, l’agglomération, laide, chaotique, suffocante, est véritablement l’antichambre de l’Enfer, et quand on n’a que 10 jours de vacances devant soi, chaque minute passée ici est une minute de trop. Perso, j’y ai réservé trois nuits pour commencer. Masochisme ?
En toute honnêteté, ce n’est effectivement pas un endroit où l’on a envie de s’éterniser beaucoup plus que nécessaire. Mais c’est bel et bien là que vivent les Fidjiens, qui comme partout dans le monde, sont devenus majoritairement urbains. Ou du moins semi-urbains, car l’habitat semble assez dispersé : sorti d’une interminable rue bordée de commerces divers, et de quelques consœurs en damier, on trouve surtout des venelles (asphaltées ou non) qui s’enfoncent un peu partout dans la campagne verdoyante, bordées de maisons colorées aux toits de tôles. La ville s’anime surtout au petit jour et en fin d’après-midi, quand une foule dense et cosmopolite envahit la rue principale. La circulation est d’ailleurs particulièrement intense sur celle-ci, puisqu’il s’agit de la Queen’s Road, qui parcourt toute la côte sud de Viti Levu (c’est la King’s Highway qui prend en charge la moitié nord). À ce stade, une petite précision s’impose : avec plus de 10 000 km² (146 x 106 km) et 750 000 habitants, l’île de Viti Levu est loin d’être un confetti, et relier la capitale Suva depuis Nadi prend généralement 4 heures, en roulant bien… Bref, tout ça pour dire qu’ici, on est bien loin de l’image de carte postale. En plus il n’y a même pas la mer !
D’ailleurs pour trouver celle-ci, j’ai voulu me rendre à Denarau, à une petite dizaine de kilomètres de Nadi. Pour l’anecdote, je suis désormais connu à Nadi comme « le Français qui est allé à pied à Denarau », entre respect et « il est un peu malade dans sa tête ». Denarau se présente comme une « resort island », puisqu’il faut effectivement traverser un mince bras de mer. Avant le pont, on est aux Fidji : route étroite où l’on manque de se faire faucher toutes les 30 secondes, déchets un peu partout, et un joyeux « Bula ! » dès que l’on croise quelqu’un. Passé le pont, c’est un autre monde qui s’ouvre à moi : des villas manucurées, un golf, des trottoirs ombragés, pas un mégot au sol, des Fidjiens en livrée qui me jettent à peine un regard… Et bien sûr des touristes. Un pays, deux ambiances. Antichambre de l’Enfer ou non, je vais tranquillement rentrer à Nadi (en bus, faut pas pousser), où je me sens finalement nettement mieux !
















A Cuba, tu as dû voir de » beaux » contrastes aussi !
C’est le grand écart avec l’Australie, c’est sûr.
Quelques heures de vol changent souvent beaucoup de choses !
Si je puis me permettre, c’est « et ron petit patapon », ou bien « héron petit, pas tapon » (je ne sais jamais comme l’écrire). C’est un spécialiste de la faune fidjienne qui te le dit.
C’est bien ce que j’ai dit, un « pas tapon » ! :p En tout cas on retrouve vraiment ces derniers sur tout le globe (avec sans doute des variantes locales) !