Sydney
Dernière journée à arpenter cette incroyable métropole qu’est Sydney, notamment histoire de faire le plein de culture avec la visite de deux énormes musées (gratuits). Et je m’en tiendrai là pour l’Australie. Ce qui se trouve être finalement un peu frustrant : je n’ai pas ma dose d’Oz !
Je n’avais pourtant même pas prévu initialement de passer par ici, pensant simplement aller poser mes bagages directement sur une île du Pacifique. Sauf que de nombreux vols proposaient une escale obligatoire à Sydney ou Brisbane, donc quitte à atterrir, autant ne pas juste rester quelques heures dans une salle d’attente. Car il y a 11 ans, parcourir l’Australie en van pendant 10 semaines avait été l’un des moments forts de mon premier tour du monde. Alors pourquoi ne pas envisager un deuxième passage, cette fois sans véhicule ?
Autant le préciser tout de go : ce retour à Oz n’a fait que confirmer mon adoration pour ce pays. Bien sûr tout n’est pas parfait, loin de là : la vie est chère (pas plus qu’en France cela dit) ; les transports en commun sont très efficaces, mais limités géographiquement ; culinairement et culturellement parlant, c’est un peu léger (même si avec la quantité de restaurants asiatiques que l’on trouve ici, on arrive finalement à plutôt bien manger!). Enfin ça c’est surtout histoire de chipoter. Car on pourrait plutôt évoquer l’extrême sympathie des Aussies (si tout du moins on arrive à les comprendre, satané accent…) ; le sentiment de bien-être que l’on ressent en circulant dans des villes cosmopolites et gentrifiées (j’imagine qu’il existe aussi des quartiers moins avenants, mais je ne les ai pas croisés – on est loin des métropoles latino-américaines où l’ambiance pouvait changer radicalement d’une rue à l’autre) ; et bien sûr la nature grandiose, dépaysante et omniprésente. En zone urbaine, les parcs aux arbres immenses sont légions, tandis que la mer n’est jamais bien loin (pas à Alice Springs évidemment). Ibis ou perroquets sirotent tranquillement l’eau des fontaines, sous le regard amusé des touristes. Et dès que l’on sort des agglomérations, le bush est là, dense, sauvage, vivant. On peut s’amuser des nombreux panneaux d’avertissements au départ de chaque sentier, mais ils ne sont pas là sans raison : la civilisation est loin d’être omniprésente sur ce vaste pays-continent, et quitter un sentier peut signifier se perdre pendant des jours, même dans les Blue Mountains, pourtant la proche banlieue de Sydney.
En tout cas, ce bref passage, un peu dans la nostalgie d’un premier voyage au long-cours paraissant désormais fort lointain, m’a fait prendre conscience de deux choses : je me dois de reparcourir un jour les lignes droites infinies de l’outback, et notamment la lointaine côte ouest, jusqu’à présent délaissée ; et si dans un futur plus ou moins proche, certaines circonstances font que je ne me sente plus chez moi en France (comme par exemple l’arrivée plus si hypothétique des fachos au pouvoir), j’envisagerai sans trop de regrets me tourner vers cette lointaine terre d’accueil, qui pourrait m’offrir presque les mêmes conditions de vie, les ornithorynques en plus. Nous n’en sommes pas là…






























Il y a des abonnements pour les billets d’avion ? Et des tarifs seniors ?
Tout est possible ! :p
Oui, ça a l’air pas mal ! Sydney est bien placée dans ton classement des grandes villes que tu as visitées dans le monde ? Alors, ton top dix !
Sur les grandes villes, oui clairement, avec Tokyo, Hong-Kong, Singapour, Buenos Aires, Berlin, Istanbul, Stockholm…
Pas de fachos au portes du pouvoir en Australie ?
Pas vraiment. C’est un système bipartite à l’anglosaxonne, avec les travaillistes (centre gauche) et les libéraux (centre droit). Les extrêmes de tout bord ne semblent pas avoir trop la cote dans le coin (même si l’avant-dernier Prime Minister, Scott Morrison, s’est complètement désintéressé des questions climatiques et environnementales pour se concentrer sur l’extraction de charbon…).