Playa del Carmen
Le Mexique donc. De loin le pays où je me suis le plus attardé durant cette saison 3, puisque j’y aurai passé en tout 46 jours, avec pas moins de 16 étapes différentes (et j’aurais pu sans problème rester un ou deux mois de plus sans « faire le tour » pour autant) ! Pour la petite anecdote, je serai passé trois fois à Cancún, mais je ne m’y serai pas arrêté. Allez savoir, je suis peut-être passé à côté de quelque chose (mais je ne pense pas). Quelques stations balnéaires tout de même, aussi bien côté Caraïbes que Pacifique, mais finalement surtout des villes, toutes de styles différents, de la petite bourgade provinciale à la tentaculaire métropole, de la chaleur étouffante des plaines à l’agréable douceur printanière des haut-plateaux.
On ne va pas se mentir : j’ai adoré le Mexique ! Peut-être parce que j’abordais ce pays sans trop savoir à quoi m’attendre, si ce n’est quelques ruines mayas, des tacos à chaque coin de rue, et des Mexicains en train de faire la sieste sous leur large chapeau. Les ruines n’ont clairement pas déçu, avec des vestiges impressionnants d’une incroyable diversité, dans des cadres bien souvent enchanteurs. La gastronomie a été à la hauteur des espérances, un véritable bonheur après la monotonie de l’Amérique Centrale. Il faut juste ne pas trop s’emballer sur le piment… Bon je n’ai pas vraiment croisé de Mexicains sous leurs grands chapeaux. L’image, véhiculée par leurs voisins étasuniens, correspond plus aux vastes paysages désertiques du nord du pays, avec cactus et haciendas chaulées. Sauf que le Mexique possède finalement une grande variété de paysages, souvent spectaculaires, de la jungle aux déserts, en passant par les plages de cartes postales, les prairies verdoyantes où paissent des troupeaux de vaches, et même quelques sommets enneigés !
Mais somme toute, ce qui m’a le plus emballé au Mexique, ce sont peut-être deux choses que je n’avais pas vu venir. La beauté des villes tout d’abord : on imagine des métropoles sans âme rongées par l’insécurité ; et on se retrouve à arpenter des cités élégantes, vivantes, modernes, parées de somptueux monuments historiques. Il n’y a guère qu’un unique quartier dans CDMX où effectivement je ne me serais pas senti de le traverser sereinement en pleine nuit… Enfin et surtout, le pays vaut la peine d’être visité pour les Mexicains, une mosaïque de peuples unis fièrement sous un même drapeau, vivant pour certains dans des conditions extrêmement difficiles, mais ne se départissant que rarement de leur joie et de leur bonhomie, fiers de leurs nombreuses traditions et de leur glorieux passé, mais résolument tournés vers l’avenir. Quand leur voisin du nord cherche à se barricader derrière de hauts murs, le Mexique accueille à bras ouverts les visiteurs prêts à dépasser leurs préjugés et à plonger tête la première dans cette fascinante destination. Incontournable, tout simplement.
