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Jour de marché maya

San Pedro La Laguna ↔ Chichicastenango – 4 h de navette A/R

Le jeudi et le dimanche à Chichicastenango (pas de panique, tout le monde se contente de dire Tchi-Tchi), c’est jour de marché. Depuis des temps immémoriaux. Bon ok, cela n’a sans doute pas toujours été spécifiquement ces deux jours de la semaine, mais la présence d’un important marché maya est attesté depuis bien avant l’arrivée des Espagnols dans le coin.

Tous les Quiché, l’ethnie de cette région montagneuse encore relativement isolée, convergent donc à Chichi, parfois encore à pied, pour y acheter / vendre de la poterie, de l’ébénisterie, des condiments, des plantes médicinales, des bougies votives, de l’encens, de l’hydroxyde de calcium – alias de la chaux (avec laquelle on cuit le maïs pour obtenir la pâte épaisse que servira à confectionner les tortillas), des meules, quelques poules, des machettes… Mais les badauds viennent surtout ici pour les huipils, les blouses brodées traditionnelles portées par les femmes, ainsi que pour de beaux masques du folklore maya. Et j’ai vu aussi un stand d’animaux empaillés, mais pas sûr que ça marche du tonnerre… Si l’on trouve désormais au milieu de la foule quelques visages pâles (qui d’ailleurs ont tendance à dominer cette foule, les Guatémaltèques étant parmi les plus petits humains de la planète…), le marché reste avant tout une affaire locale, ce qui ne fait que renforcer l’immersion. Même si l’avantage de refourguer un colifichet à un touriste, c’est qu’il pourra être vendu le double du prix normal.

En bonus aujourd’hui, une étonnante procession de Saints divers, agrémentée de tirs de mortiers (pour repousser les mauvais esprits?). Procession qui aboutit à la vénérable église de Santo Tomás, dont les escaliers sont plus sacrés que l’église elle-même ! 18 marches pour les 18 mois du calendrier maya, celles-ci conduisaient à un temple, rasé pour bâtir l’église. Résultat : diverses offrandes sont brûlées sur ces marches (ou dans l’église, étrangement aménagée) par des prêtres-chamans, dans un parfait syncrétisme religieux. Après tout, autant s’attirer les faveurs d’un maximum de divinités en même temps…

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