Petite nuit

San Cristóbal de Las Casas → Mazunte – 12 h 30 de bus puis 30 min de collectivo

J’ai croisé à San Cristóbal une jeune voyageuse qui se déplace depuis un an exclusivement en avion, avec forcément un peu en bus localement ou entre deux aéroports, mais vous voyez l’idée. Selon elle, en anticipant un peu et en jouant avec les promotions, ça ne coûte pas plus cher qu’un bus longue distance, à condition de voyager très léger. Bien sûr il ne faut pas avoir de conscience écologique, d’autant plus quand on ne voyage pas « dans l’ordre » (pour relier deux villes voisines en avion, il est parfois plus avantageux de faire 1 000 km dans un sens, une étape, puis 1 000 dans l’autre sens…). Personnellement je pense que ma conscience me tourmenterait un peu. Et je trouve en prime que cela ne colle pas vraiment avec l’ « esprit » du voyage au long cours (évidemment si l’on n’a que deux semaines devant soi, c’est plus entendable). Chacun voyage néanmoins comme il l’entend je précise, et si j’essaye de limiter mes trajets dans les airs, je ne suis pas non plus un puriste absolu du bus.

D’autant plus après la nuit que je viens de passer sur la route. Trois fois dix minutes de sommeil sur douze heures de trajet, c’est peu, et ça donne à réfléchir. Autant je trouve les trajets diurnes (souvent) agréables, offrant une certaine transe méditative dans le lent défilement du paysage, autant les trajets nocturnes n’ont aucun intérêt. Je ne m’y résigne que quand je n’ai pas d’autre choix, en espérant que la nuit ne soit pas si horrible. Mais elle l’est. Sans exception. Bon, il va falloir se pencher sur une solution autre. Les recherches sur la téléportation n’avancent décidément pas assez vite…

Allez, sur ce, au dodo.