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Comme quoi…

San Cristóbal de Las Casas

Initialement, je n’étais pas forcément chaud pour m’arrêter à San Cristóbal. Une ville coloniale de plus, bon… Et puis il n’y a même pas de ruines dans le coin ! En prime ça m’embêtait un peu de devoir faire neuf heures de route depuis Palenque pour parcourir si peu de kilomètres. Mais en fouillant un peu les possibilités de bus pour rejoindre Oaxaca, j’ai réalisé que finalement un arrêt ici était plus ou moins nécessaire. Et quitte à devoir faire une étape, autant rester quelques jours. Il s’avère que j’aurais même pu rester une semaine. Car non seulement la ville est charmante, mais les environs sont à l’avenant.

San Cristóbal rappelle un peu Quito, en plus concentré : le centre historique propose plusieurs rues piétonnes animées, deux volées d’escaliers pour rejoindre des points de vue (et leurs églises associées) sur les vertes montagnes qui encerclent la ville, quelques petits musées intéressants, une paire de places remplies de vendeurs ambulants, plein de maisons colorées, du street art de qualité, le tout dans une atmosphère joyeuse, avec une touche d’esprit révolutionnaire. Pour ne rien gâcher, à près de 2 200 m d’altitude, on se délecte ici d’une très agréable fraîcheur qui permet de vivre pendant quelques jours sans la clim.

Par ailleurs, San Cristóbal siège au cœur d’une région qui ne manque pas d’attraits, et que je n’aurai finalement pas vraiment le temps d’explorer, à l’exception d’aujourd’hui, où j’ai dû choisir un tour parmi plusieurs possibles. J’ai opté pour le canyon de Sumidero (malheureusement difficile d’accès sans être motorisé), une formidable balafre au cœur du Chiapas : sur une trentaine de kilomètres, le fleuve coule au fond d’une large gorge cernée de falaises de plus de 800 m. À observer depuis le haut, via quelques impressionnants miradors. Et depuis le bas, via une traversée des gorges en lancha. En bonus, des oiseaux par milliers, quelques singes-araignées qui caracolent dans les arbres, et des massifs crocodiles qui roupillent (d’un œil) sur les berges.

Une étape fort sympathique donc, dont j’aurais eu bien tort de me priver. Comme quoi…

Note : bus de nuit ce soir, les photos attendront…

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