Le saviez-vous ? (Épisode 17)

Suchitoto → San Salvador – 2 h de bus

Le drapeau du Salvador, adopté en 1910, est composé d’une bande blanche, symbolisant la paix, entourée de deux bandes bleues, symbolisant l’unité. Bon. Un choix un peu audacieux quand on voit ce qu’a traversé le pays au XX^ème siècle…

D’ailleurs ce tumultueux XX^ème siècle a fait fuir bon nombre de Salvadoriens, principalement aux États-Unis. Si certains sont rentrés après la guerre civile, on estime encore leur nombre à 3 millions. Conséquent, pour un pays qui compte 6 millions d’habitants… Cela dit, le gros bonhomme orange semble désormais motivé pour en renvoyer un maximum chez eux, de gré ou de force.

Une guerre de quatre jours en juillet 1969 entre le Salvador et le Honduras fut déclenchée… suite à des matchs de football un peu houleux. Bon ce n’était bien sûr pas la seule raison, la situation était très tendue depuis un bon moment, mais ces matchs de qualification pour la Coupe du monde au Mexique de 70 furent l’étincelle. Pour un bilan de 3 000 morts, 15 000 blessés, des déplacements forcés de population, et bien sûr quelques cartons rouges.

Joya de Cerén est le seul site salvadorien à l’UNESCO, et est considéré comme le « Pompéi d’Amérique Centrale ». Pas de Romains ici évidemment, mais un village agricole maya enseveli sous plusieurs mètres de cendres volcaniques et ainsi parfaitement préservé. Pas non plus de cadavres figés pour l’éternité, tous les habitants ayant eu le temps de fuir. Néanmoins un témoignage extrêmement précieux de cette époque, car si comme d’habitude la vie des nobles et de leurs temples en pierre est plutôt bien documenté, il est souvent beaucoup plus compliqué de se faire une idée de la vie des gueux.

Le plus gros bretzel du monde, homologué à 783,81 kg (9 m x 4 m) par le Guinness Book en 2015, a été fabriqué au Salvador. Pourquoi ? L’histoire ne le dit pas. Mais l’évènement a été parrainé par une marque de bière locale. Logique.

L’oiseau national est le « torogoz », ou Motmot à sourcils bleus. Bon je ne vous les présente plus, vous avez déjà eu quelques photos de motmots. Des bestioles adorables, et pas trop menacées, pour l’instant tout va bien pour eux. À noter que c’est aussi l’oiseau national du Nicaragua.

Et puisqu’on est dans les emblèmes, la fleur nationale est l’izote, qui pousse justement en ce moment. Une grosse fleur blanche aux multiples propriétés, utilisée par l’industrie mais aussi par les Salvadoriens, qui la consomment en soupe, avec des œufs, ou même en pickles. Ils ne bouffent pas les torogoz je précise…

La monnaie du Salvador est le dollar américain, qui a remplacé le « colon » en 2001 histoire d’assurer une petite stabilité financière (ce qui a plutôt été un drame pour la population en terme de pouvoir d’achat, mais passons). Eh bien depuis 2021, ce cher Bukele a mis en place une deuxième monnaie officielle : le Bitcoin. Ce qui est assez amusant, quand 30% de la population vit encore sous le seuil de pauvreté…

Voilà. C’était vraiment très intéressant.