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Longue journée

León → La Libertad (El Salvador) – 13 h de van, 470 km, 2 frontières

Je ne suis certainement pas un grand fan des « shuttles », ces fameux vans pour touristes qui viennent te chercher à ton hôtel, et qui te déposent dans ton nouvel hébergement quelques heures plus tard. D’un, parce que c’est cher et somme toute assez peu confortable (inutile de vous dire qu’ils les rentabilisent leurs vans). De deux, parce que où est le plaisir ? Le trajet ne devient dès lors plus qu’une corvée que l’on veut expédier au plus vite, sans réflexion aucune sur le meilleur parcours possible, se contentant de se laisser bêtement porter en somnolant… Mais aujourd’hui, vu la distance relativement importante qui me séparait de ma destination (à l’échelle de l’Amérique Centrale j’entends, à l’échelle de l’Australie par exemple c’est juste aller d’un village au suivant), plus le petit challenge de devoir franchir deux frontières (Nicaragua/Honduras, puis Honduras/Salvador), j’ai choisi la facilité.

Même si j’avais quand même été un peu joueur : le shuttle se contentait de relier León à la Costa del Bálsomo, la zone balnéaire la plus touristique du Salvador où se concentrent la plupart des visiteurs ; sauf que Semana Santa oblige (en gros l’équivalent de notre mois d’août, les processions religieuses en plus), et m’y étant pris comme d’habitude un peu à la dernière minute, impossible de trouver un hébergement décent à prix raisonnable sur la côte, tout est plein ! Qu’à cela ne tienne, j’y reviendrai quelques jours plus tard, en attendant je m’en vais explorer les terres à Santa Ana, ça m’a l’air bien ça. Mais cela impliquait de sauter du shuttle à La Libertad (le bled le plus proche de ma destination), et ensuite d’enchaîner deux bus locaux. On m’avait vendu un transport arrivant en tout début d’après-midi, je m’étais donc convaincu que l’enchaînement devait passer. Naïf que j’étais…

Car Semana Santa oblige, routes et frontières sont un peu plus chargées qu’à l’accoutumé, Coati Futé avait vu rouge… Avec 3 – 4 heures de retard à l’arrivée. Or quand on est dans un minibus depuis 3 h 30 du matin, entouré de jeunes backpackers sympathiques mais relativement odorants, et que l’on se rend compte qu’atteindre sa destination finale relève finalement de la gageure, on opte pour un petit changement de plan de dernière minute. Ainsi ma première nuit salvadorienne se passera tout compte fait sur la côte, na ! L’occasion d’aller se dégourdir les jambes sur le front de mer, d’admirer les puissantes vagues du Pacifique venues s’écraser sur la jetée animée, et de déguster quelques calamars devant un beau coucher de soleil. Je ne suis certainement pas à plaindre…

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