Granada
J’avais comme une envie de kayak. Ça vous prend parfois… Ce qui tombe bien, c’est qu’à quelques kilomètres de Granada on peut trouver un étonnant archipel de 365 îlots (marrant ce nombre) dans le lac Nicaragua, formé il y a environ 20 000 par une énorme explosion du volcan Mombacho voisin. Je suis donc parti voir s’il était possible d’y pagayer un peu.
Des rabatteurs m’ont proposé un tour en bateau. Nan je veux faire du kayak. Et sans guide hein, tout seul pépouze, vous pensez que c’est possible là maintenant ? C’est possible, 15 dollars. J’ai pas, combien en cordobas ? 550 (environ 14 dollars). J’ai que 500 sur moi, c’est bon ? Allez c’est bon. Par contre c’est un peu loin de là nan ? T’inquiètes, on t’emmène en moto…
Arrivée en bordure de l’archipel, devant un petit tas de kayaks hors d’âge visiblement rarement utilisés. On fouille un peu pour en trouver un correct pour une personne. En fibre attention, pas une cochonnerie incoulable en plastique comme on te propose maintenant ! Si l’eau rentre, t’es foutu. Et avec une chaise de jardin découpée en guise d’assise. J’adore. Euuuh mais il y a un trou dans la coque là en revanche ! Hop, on bourre un bout de sac poubelle dedans, ça fera l’affaire. Une pagaie assortie, et c’est parti. Tâche de revenir avant la nuit gringo !
Me voilà en train de flotter dans un splendide univers aquatique. La végétation est dense, sur terre comme sur le lac. Les oiseaux sont nombreux, et relativement peu inquiétés par cette étrange embarcation silencieuse. Quelques singes dans les arbres. Le Mombacho en toile de fond. Sur les îlots, au choix : rien (à part des arbres) ; des habitations de fortunes plus ou moins légales pour héberger quelques familles de pêcheurs, qui me saluent joyeusement à mon passage ; des villas de luxe appartenant aux rares Nicas pouvant se les offrir, ou à des investisseurs étrangers (cf. l’article d’hier). Un petit vent frais tempère agréablement l’étouffante chaleur. Les couleurs en cette fin d’après-midi sont superbes. Difficile d’être mieux qu’en cet instant.
Plaisir toutefois légèrement gâché par les barques à moteur qui me croisent régulièrement, parfois la musique à fond, trimballant leur lot de touristes (nationaux ou internationaux) venus faire une sortie « nature ». Le fameux tour que j’ai refusé. Bon… Allez, on ne juge pas. Toute la difficulté alors consiste à bien anticiper les vagues formées par ces sal***ries de barques pour éviter de se prendre des litres d’eau dans le kayak. Pas toujours évident. Ça va, mes affaires sont restées relativement au sec (Est-ce qu’on m’a fourni un bidon étanche ? Ah ah, bande de petits comiques…). Enfin, c’était surtout histoire de râler un peu, au final une balade enchanteresse.
Voilà, une envie de kayak pleinement assouvie.








































Ça fait très envie ! Et on t’a ramené en moto, aussi ?
Ah non, j’ai marché. Un peu vite d’ailleurs, car la zone n’est pas la mieux fréquentée après le coucher du soleil… :p
Pas si pourri que ça le kayak… et puis la réparation en sac plastique a manifestement été efficace. Les différents échassiers (hérons ou autres) n’ont pas l’air bien farouches dans le coin. Belle balade aquatique.
Oui balade au top, ils finissaient par s’envoler si vraiment je m’approchais trop, mais la plupart du temps ils me regardaient passer nonchalamment… 🙂
Pour le sport le plus chiant du monde, je n’avais jamais pensé à le qualifier ainsi, mais c’est possible en y réfléchissant bien. En tous cas, je n’ai jamais rien compris aux règles.
Je crois qu’il faut envoyer une balle le plus loin possible en tapant dedans avec un bout de bois…
C’est beaucoup plus compliqué que ça justement…
Il faut bien quelques règles pour rendre ça intéressant j’imagine… 🙂 En tout cas ici ils apprécient ! Bon par 40°C, c’est finalement mieux que le foot, on court moins…