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En la carretera

Moyogalpa (Île d’Ometepe)

Sur la carte, le signe infini que forme l’île d’Ometepe (ou un « 8 », plus prosaïquement) n’a l’air de rien, mais en pratique, explorer celle-ci à pied n’est pas vraiment envisageable. Quoi de mieux donc qu’un bon vieux scooter, une première en Amérique Latine. Pas vraiment de risques ici par rapport aux métropoles asiatiques, il n’y a pas foule sur l’unique route pavée qui fait le tour de l’île. Enfin pavée, aux 2/3 du moins, puisque deux longues sections au nord et au sud doivent se contenter d’une piste caillouteuse. Mon loueur de scooter m’ayant fortement déconseillé le nord (sauf à vouloir payer les réparations à venir du véhicule, avec un potentiel séjour bonus à l’hôpital), mon « 8 » se verra amputé de son chapeau. Qu’à cela ne tienne, la balade était particulièrement belle.

Il faut dire qu’avec deux volcans géants de part et d’autre de l’île, et un gigantesque lac encerclant le tout, difficile de ne pas tomber toutes les deux minutes sur un panorama exceptionnel. Rajoutez à cela des petits villages figés dans le temps où quelques vaches et cochons grignotent sur le bord de la route, où un cavalier conduit tranquillement son petit troupeau, où les jeunes écoliers en uniforme te lancent un joyeux « Hello ! » au passage, où les vieux taillent le bout de gras à l’ombre d’une église colorée, où d’autres scooters surchargés te doublent dans un nuage de poussière…

Outre les innombrables pauses photos, deux arrêts principaux. D’abord à la cascade de San Jamon, haute-perchée dans la jungle qui couvre les flancs du volcan Maderas. Pas la meilleure période pour en prendre plein la vue (nous sommes en fin de saison sèche), mais suffisamment impressionnante pour mériter le détour. En prime plein de singes le long du sentier, c’est toujours plaisant. Et puis un beau coucher de soleil sur la pointe Jesús Maria, offrant une superbe vue dégagée sur le volcan Concepción (oui nous sommes en terre catholique, si jamais vous aviez un doute…).

Barrage de police juste avant de terminer ma boucle. Papiers du véhicule. Ok. Permis de conduire. Pas de problème, j’ai même l’international ! Ah mais si nous avons un problème là monsieur, vous n’avez pas le permis moto. Euh, je suis sur un scooter ? Non non, vous êtes en infraction, il va falloir payer l’amende. Et tandis que je commençais à sortir mes billets en maugréant, monsieur le policier me dit avec un grand sourire qu’il n’y aura pas d’amende cette fois-ci… Mais roulez prudemment, c’est dangereux le scooter ! Bien sûr monsieur le gentil policier pas corrompu, je suis la prudence incarnée… Ouf !

2 Comments

  1. Perrot Isabelle

    Magnifique !
    Et les geais de là -bas sont gros comment par rapport à nos geais d’ici ?
    Et bravo le policier .

    • Vadrouilleur

      Bah je dirais comme les nôtres, peut-être un poil plus gros, mais surtout avec une longue queue et deux petites « antennes » sur la tête…

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