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Un sommet, ça faisait longtemps

Boquete

Du haut de ses 3 474 m, le volcan Barú fait évidemment pâle figure devant les géants de la Cordillère des Andes. Mais il n’en reste pas moins le point culminant du Panamá, et pour l’Amérique Centrale, c’est déjà une belle bête. Son ascension représente un sympathique challenge, qu’il me paraissait opportun de relever aujourd’hui, sous un magnifique ciel bleu.

Le Barú est un stratovolcan endormi, dont la dernière éruption remonte à 1550, +/- 10 ans, oui c’est d’une grande précision (aucun récit daté, mais peintures et fouilles corroborent cette période). Présentement il ne semble pas pressé de sortir de son long sommeil, rien n’interdit donc d’aller crapahuter sur son sommet. Pour ce faire deux options sont possibles, mais la plus pratique en ce qui me concerne consiste depuis Boquete à rejoindre via un minibus local l’entrée du Parc National qui protège la zone (bien évidemment riche en faune et en flore, avec même quelques espèces endémiques), puis à gravir les 14 km et 1 700 m de dénivelé qui me séparent du cratère. Ce n’est pas spécialement une partie de plaisir, car étant donné la densité de la forêt, on est condamné à suivre une piste empruntée par les jeeps, particulièrement caillouteuse, poussiéreuse, glissante, et avec seulement quelques rares points de vue (c’est souvent le problème dans la jungle). En prime on se retrouve occasionnellement doublé par divers monstrueux 4×4, qui nous laissent suffocants dans un vaste nuage de pollution. Eh oui car petite particularité de ce volcan : on peut rejoindre son sommet sans verser une seule goutte de sueur, simplement en dépensant 80 dollars. Personnellement je ne vois pas vraiment l’intérêt ou le plaisir de procéder de la sorte, mais bon…

Malgré ces quelques contrariétés, après plusieurs heures d’efforts (compter entre 3 h 30 et 7 h, suivant votre niveau), le Barú finit par dévoiler sa magie : à 3 474 m, pour peu que les conditions météo s’y prêtent, il est possible de voir à la fois la mer des Caraïbes et l’océan Pacifique. Et ça, ça vaut bien tous les efforts du monde (ou 80 dollars). Car oui, aujourd’hui les conditions étaient particulièrement exceptionnelles (c’est plutôt rare de pouvoir voir la côte Caraïbe, souvent voilée de nuages). Voilà, il ne reste plus qu’à redescendre.

À tout prendre, je préfère encore monter…

4 Comments

    • Vadrouilleur

      Eh bien il y avait 2000 m de dénivelé négatif. Or mon genou me lâche à partir de 1500 m, réglé comme du papier à musique. Donc aïe. Mais bon, ça ne m’empêche pas de terminer ! :p

  1. P'pa

    On imagine effectivement le croisement des 4×4 sur les chemins caillouteux, mais le sommet vaut le coup manifestement.

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