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Une journée ordinaire aux Galápagos

Puerto Baquerizo Moreno

Réveil tôt, parce qu’ici, on se lève tôt, qu’on le veuille ou non. Ce qui n’empêche pas de lézarder un peu ensuite, en attendant la marée haute. Puis départ pour la plage de la Loberia, à quelques kilomètres, un sympathique échauffement. Mise à l’eau, en compagnie de quelques lions de mer. Deux jeunes s’amusent entre eux, indifférents aux bipèdes qui les entourent. Un gros mâle, une fois et demi ma taille, quatre fois mon poids, passe à intervalle régulier histoire de vérifier que tout va bien. Mais c’est surtout un troisième jeune qui retient l’attention : celui-ci est bien décidé à jouer avec les humains qui nagent à ses côtés, enchaînant cabrioles et figures élaborées, un véritable ballet sous-marin d’une grâce exquise. On ne peut que se sentir pataud à côté. Lorsque les baigneurs regagnent la plage, on le sent déçu, alors il émerge sur le sable, lançant avec entrain des « Onk-onk ! » signifiant très clairement « Encore ! ».

À l’autre bout de la plage, un chemin semble continuer vers le maquis. Une invitation ! Après un kilomètre à crapahuter au milieu des champs de lave (refroidis depuis belle lurette évidemment), on rejoint le sommet d’une petite falaise, au pied de laquelle les rouleaux du Pacifique viennent s’écraser inlassablement. Dans les anfractuosités de la roche nichent divers oiseaux marins, dont évidemment les célèbres fous à pattes bleues. Quelques iguanes marins lézardent au sommet de la falaise, on se demande comment ils ont réussi à grimper jusque-là (avec de la patience sans doute). Un panneau fait clairement comprendre qu’ici s’arrête le territoire des humains. Au-delà, la nature demeure inviolée. Demi-tour.

Direction l’autre côté de la petite ville, vers la jolie baie de Tijeretas. Ici point de plage, mais un bon spot de snorkeling. Raies, tortues, un banc de jeunes barracudas (où quelque chose qui s’en approche), énormes poissons-perroquets… Et même un mérou aux superbes motifs, patientant discrètement sur un rocher. Pas de requins aujourd’hui, dommage… Non loin de là, histoire d’admirer le coucher de soleil, la plage de Punta Carola. Celle-ci est bondée. D’humains ? Ah non, tout au plus une dizaine. Ce sont surtout les lions de mer qui occupent en grappes la plupart de l’espace disponible. Bruyant. Et odorant. Retour en ville pour un dîner bien mérité.

Une journée tout ce qu’il y a d’ordinaire aux Galápagos, où l’on finit par s’habituer à l’extraordinaire…

2 Comments

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