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Les Galápagos : visiteurs

Puerto Isidro Ayora

Les Galápagos comptaient 60 000 visiteurs annuels en 1990. Ils sont désormais 250 000. Alors évidemment, c’est peu par rapport aux 50 millions de touristes qui débarquent à Paris chaque année. Mais pour un archipel déjà fragilisé par le réchauffement climatique et par près de 500 ans d’occupation humaine, la saturation n’est plus très loin.

Le problème c’est que l’Équateur est loin d’être un pays riche. Et donc il voit plutôt d’un bon œil cet afflux de devises (environ 200 millions de dollars). D’autant plus que le gouvernement vient récemment de doubler la taxe d’entrée dans le parc national pour les étrangers (de 100 à 200 dollars, 20 millions bonus). Taxe qui sert exclusivement à la préservation du parc ? Rien n’est moins sûr. Toujours est-il que si plus de touristes implique plus d’argent, cela implique surtout plus de résidents pour accueillir ces visiteurs (c’est théoriquement devenu très compliqué depuis 1998 d’obtenir le statut de résident, mais des milliers d’Équatoriens tentent malgré tout leur chance de manière illégale, attirés par la promesse d’argent facile grâce au tourisme) ; plus de de nourriture à importer (l’archipel ne peut bien sûr pas produire suffisamment pour tout ce petit monde) ; plus de déchets à gérer (si les plages restent relativement propres, le plastique commence à s’accumuler par endroit, comme partout ailleurs dans le monde malheureusement) ; plus de véhicules polluants (bateaux, scooters, camionnettes) ; et une sur-fréquentation de certains sites (terrestres et marins), au grand dam des animaux, qui restent la principale richesse de ces îles.

À noter qu’on a quand même affaire, du moins pour les visiteurs étrangers, à un tourisme de niche, pas vraiment accessible à toutes les bourses (les touristes Équatoriens représentent désormais 30% du flux total, mais ils sont généralement comme moi à vivre sur terre dans des petites pensions, plutôt qu’à partir en croisière à 400 dollars par jour…). Si l’on veut uniquement faire bronzette en buvant des cocktails sur une plage tropicale, on ne va évidemment pas aux Galápagos ! Ainsi j’ai globalement croisé de véritables amateurs de faune et de flore, et je n’ai jusqu’à présent pas observé de comportements inappropriés. Toujours ça de pris. Par ailleurs diverses actions de régulation commencent aussi à être entreprises par les autorités. À suivre.

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