Épertully → Dole – 95 km
Et me voilà reparti, un mois jour pour jour après ma dernière étape pyrénéenne. C’est long un mois. Ça laisse amplement le temps aux jambes de fondre, aux fesses de se ramollir, et aux kilos superflus de pointer à nouveau le bout de leur gras. Surtout avec un mois bien arrosé.
Car j’ai aussi pris un an, me voici désormais quadragénaire. Fringant, certes, mais quadra tout de même.
Et j’ai prévu d’enchaîner pour commencer trois étapes montagneuses de plus de 90 kilomètres. Un quadra suicidaire donc…
La France. Ça change ! Fini les nationales désertes, ici ce sont les petites routes qui sont reines. Fini les vastes étendues semi-désertiques, ici on croise des mini-bleds mignons tous les trois kilomètres. Fini les dépassements larges, ici les frôlements de voiture ne sont pas rares. Une constante en revanche : c’est beau !
Même si je ne suis qu’à une heure de voiture de mon village d’enfance, je ne connaissais absolument pas Dole, mon étape du jour. Ville de naissance de Pasteur, j’aurais pu consacrer un article entier au grand homme. Mais je n’ai pas encore la rage de l’écriture, je me chauffe : cuisses et plume, même combat. Très chouette centre-ville historique, on était ici dans la capitale de la Franche-Comté jusqu’en 1676, date à laquelle Louis XIV s’empare de la ville, alors reléguée à une simple bourgade provinciale. Au menu, une belle collégiale, des petites rues en pente, de l’eau un peu partout, et un quartier des Tanneurs extrêmement photogénique. Pas si mal pour une première étape.
Je t’avais dit : plutôt sympa Dôle. Bonne route à suivre. Maintenant il va falloir remonter.
Je suis remonté. Ca fait mal. Mais je pourrai bientôt dire que j’ai traversé les Alpes (2019), les Pyrénées ET le Jura à vélo !