Puerto Isidro Ayora
Je ne sais pas vous, mais avant de commencer à me renseigner sérieusement sur ces îles mythiques, j’imaginais vaguement quelques rochers volcaniques perdus au milieu de l’océan, couverts d’iguanes et de tortues. J’étais forcément assez loin de la réalité (même s’il y avait de l’idée).
Les Galápagos forment effectivement un chapelet d’îles au large de l’Équateur (le pays), de part et d’autre de l’équateur (la ligne imaginaire), à environ 1 000 kilomètres du continent. L’archipel compte 127 morceaux de terre émergés (pour un total de 8 000 km², un poil moins que la Corse), mais seuls 19 sont suffisamment conséquents pour obtenir le statut d’îles. Et parmi elles seules quatre sont habitées en permanence, par environ 30 000 habitants (je suis présentement dans la plus grosse ville). Pas énorme, mais on est quand même loin de quelques îlots déserts…
Pour le côté volcanique, ça j’avais bon : on se trouve ici pile à la jonction de trois plaques continentales, en plein point chaud. Ce qui est assez marrant, c’est que le point chaud est fixe, tandis que les plaques bougent bien sûr. Et donc lorsque l’on traverse l’archipel vers l’orient, on remonte le temps : ainsi la jeune Fernandina, la plus à l’ouest, connaît encore de régulières éruptions (2009 pour la dernière), tandis que la vénérable San Cristobal, à l’est, est la plus érodée. Forcément qui dit volcans dit relief plutôt marqué (point culminant à 1 707 m), érosion ou non. Disons que ces îles ne risquent pas de disparaître tout de suite avec la montée des eaux (les habitants possiblement, car la plupart des villages sont côtiers).
Enfin pour ce qui est des bestioles, on ne passe pas son temps à slalomer entre les iguanes et les tortues, mais pas loin. Je ne crois pas qu’il y ait ailleurs dans le monde une telle concentration d’animaux endémiques et surtout facilement observables (parce que sinon évidemment dans la jungle il y a aussi de quoi faire, mais il faut avoir de bons yeux). Ce qui est surtout assez incroyable, c’est que la plupart des résidents de ces îles ne semblent pas se préoccuper outre mesure des humains voyeurs que nous sommes, et vivent leur vie en nous ignorant superbement. On peut donc croiser un bébé lion de mer en train de téter goulument sa mère en plein milieu d’une petite plage bondée, non loin de dizaines d’iguanes marins somnolant au soleil. La cerise sur le gâteau : de nombreuses espèces ne sont propres qu’à une unique île, ce qui inspira bien sûr la théorie de l’évolution à ce cher Darwin (nous y reviendrons). Si l’évolution reste à l’heure actuelle toujours une théorie, une chose est néanmoins sûre : les amoureux de la nature sont ici au paradis.
















































Des tunnels creusés par la lave ? Mais dans quelles roches ?
En fait tout est lave ! La surface d’une coulée de lave se refroidit et fige plus vite, tandis que le cœur continue d’avancer. A cause de la viscosité, la lave finit par atteindre la surface de l’eau, où elle génère de nouvelles terres, tout en vidant le tunnel nouvellement créé. Souvent ça s’effondre rapidement, mais pas toujours, créant ainsi ces étonnantes grottes (1 km de long celle-ci).
Quels jolis paysages ! Bon le côté balade sousterraine me tente moins que le sable blanc
Ce qu’il y a de bien c’est qu’on peut choisir ! :p