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Drôle de Val

Les Bordes → Les (oui c’est vraiment le nom du bled) – 55 km

Les Pyrénées c’est déjà fini ! Un vrai col hier, un faux aujourd’hui, grosse grimpette pour arriver devant un amphithéâtre de roches et l’entrée d’un tunnel : 5,2 km, une pente à -5% (une descente donc, youpi !), et une escorte juste pour ma pomme (une voiture de la voirie derrière moi pour ralentir le trafic, cool). De l’autre côté du tunnel, l’étonnant Val d’Aran !

Fun facts : * C’est le seul territoire espagnol sur le versant nord des Pyrénées (oui sinon la frontière a plutôt tendance à suivre la ligne de crête). * Nous sommes en Catalogne, mais on parle ici l’aranais, un dialecte de l’occitan ! * La région possède d’ailleurs une certaine autonomie vis-à-vis de la Catalogne, avec notamment un gouvernement, une certaine liberté d’autodétermination, une organisation territoriale spécifique, un hymne, un drapeau… * Pendant longtemps ce petit bout du monde n’était relié à l’Espagne que par de hauts cols inaccessibles en hiver, il a fallu attendre 1948 et le percement d’un premier tunnel pour relier la capitale Vielha à la mère patrie. * C’est ici que la Garonne prend sa source, même si la question de la « véritable » source fait toujours débat ! * Iberolacerta aranica est un petit lézard endémique de la région, en danger, comme beaucoup de reptiles malheureusement.

En tout cas c’est un bien beau coin pour ma dernière nuit en Espagne, même si autour de moi j’ai l’impression que l’on ne parle déjà plus que français (je ne suis qu’à 5 km de la frontière) !

Bilan de mon parcours espagnol : 36 jours (en deux fois, 12 avant le Portugal, 24 après), 23 étapes (6 + 17), 1660 kilomètres (et beauuucoup de dénivelé, dont un petit record dans les Pyrénées avec 1267m…), 6 comunidades autónomas traversées (Madrid, Andalousie, Estrémadure, Castille & León, Aragon, et même un petit bout de Catalogne depuis hier), 8 sites classés à l’Unesco, du soleil de printemps qui cogne déjà dur, d’impressionnants paysages ouverts tout vert sous un immense ciel d’azur, avec toujours quelques montagnes qui traînent à l’horizon, des villes merveilleuses aux pierres polies par des siècles d’une histoire mouvementée, des Espagnols certes bruyants mais ô combien vivants et attachants, de nombreux ¡Vamos! d’encouragement, beaucoup de cochons (dans des élevages, dans des camions, dans mon assiette), des nationales souvent désertes (vive les autoroutes gratuites), et des horaires peu compatibles avec la vie de cycliste itinérant (pourquoi manger si tard ? En été on comprend, il fait plus frais, mais là…).

Hasta la próxima, España !

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