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Un peu de géographie brésilienne

Florianopolis

Sans plus attendre, notre bonne vieille leçon de géographie. Je l’ai déjà dit : le Brésil, c’est très, très grand. Mais fort heureusement, ce n’est pas trop densément peuplé, d’où une population de « seulement » 215 millions d’habitants (les Brésiliens n’étaient encore que 125 millions à ma naissance…). Très inégalement répartis d’ailleurs, puisque la plupart des gens vivent le long de la côte Atlantique (agglomérations de São Paulo + Rio + Belo Horizonte, 45 millions d’habitants, bim !), tandis que l’intérieur des terres demeure pratiquement vide, à part quelques ponctuelles métropoles, comme l’étonnante capitale Brasilia, construite ex nihilo en 1960.

Le pays se trouve presque intégralement dans la zone intertropicale, entre l’équateur et le tropique du Capricorne. Plus un chouia en zone tempérée tout au sud, où je me trouve présentement. Bon même si étant en plein été austral, je ne vais pas voir une grosse différence en montant plus au nord, sauf peut-être au niveau du taux d’humidité de l’air et de la température de l’océan, qui ne refroidit jamais vraiment faute d’hiver… Car ce dernier peut être plutôt rude dans le sud, et de la neige tombe même à l’occasion sur les hauteurs. Oui je sais, on a un peu de mal à imaginer le Brésil sous la neige…

Niveau relief, on est un peu sur un anti-Kirghizistan. On a en gros à l’ouest et au nord une plaine grande comme 5-6 fois la France. C’est là que l’on trouve bien sûr l’Amazonie, ainsi que le giboyeux Pantanal. Sans oublier une étroite plaine côtière, coincée entre l’océan et le gigantesque plateau brésilien, qui occupe peu ou prou le reste du territoire (9-10 fois la France). Enfin tout au nord, le plateau des Guyanes, à cheval sur ces dernières et le Venezuela, qui offre un relief un chouia plus marqué, avec notamment le point culminant du pays, le Pico da Neblina, 2994 m. Et c’est à peu près tout, pas d’une diversité folle pour un pays-continent…

Le gigantisme du Brésil va surtout permettre à six biomes bien distincts de s’épanouir. Tout d’abord la forêt tropicale humide, avec l’Amazonie et la forêt atlantique. Fait amusant : la diversité biologique de cette dernière est encore plus importante que celle de la forêt amazonienne, avec en prime un très fort taux d’endémisme. Fait moins amusant : la forêt atlantique est encore plus menacée que sa consœur, puisqu’elle n’occupe plus aujourd’hui que 7,3 % de sa superficie initiale… Ensuite nous pouvons croiser de la forêt tropicale sèche, sur le littoral nord-est. Des prairies inondées, alias le Pantanal. De la savane, qui occupe pratiquement tout le centre du pays. De la mangrove, ou du moins ce qu’il en reste, l’urbanisation des côtes n’aidant pas vraiment. Et enfin des prairies tempérées, alias la pampa, dans l’extrême sud. Un bien beau patchwork !

Notons pour finir que le sous-sol est plutôt riche en minéraux et en hydrocarbures, coup de bol, permettant au pays de voir venir en cas de troisième guerre mondiale. Tous ces facteurs géographiques combinés permettent d’ailleurs aux « experts » d’affirmer que le Brésil possède les capacités pour devenir dans les décennies / siècles à venir une véritable superpuissance économique. La route est encore longue.

2 Comments

    • Vadrouilleur

      L’île c’est Santa Catarina (Florianopolis étant la ville principale), et oui c’est bien une vraie île, mais reliée au continent par deux longs ponts !

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