Les environs de Bichkek
Si je vous dis « Kirghizstan », tout de suite vous pensez aux… aux… Non, rien ne vous vient ? Bon certes, sous nos latitudes le pays est complètement méconnu. Au Scrabble à la limite, pour un maximum de points… Et je ne pense pas que beaucoup de Français soient capables de le placer correctement sur une carte du monde. Ok, je fais le malin, mais cela ne fait finalement pas si longtemps que je m’intéresse à ce petit pays d’Asie centrale. La réponse était bien sûr « aux montagnes ». Car pour ainsi dire, le Kirghizstan n’est guère que montagnes.
Au nord-est, la chaîne du Tian Shan, barrière naturelle bénie préservant la région des incursions chinoises. Elle culmine à 7439 m, au Pic Pobedy (« Victoire » en russe). Oui à côté le Mont Blanc fait figure d’aimable colline. Au sud, les monts Alaï, qui culminent à 7134 m au Pic Lénine. Je confirme, les Russes sont restés un moment dans le coin… Alors bien sûr, il y a tout de même quelques vallées entre ces hauts sommets, et on trouve même une petite mer intérieure où je me rends demain. Mais globalement, c’est montagnes, montagnes, montagnes…
Alors évidemment, si vous êtes férus de randonnées dans des paysages grandioses et sauvages, vous êtes plutôt au bon endroit. Si votre truc c’est la plage et les mojitos, euh je crois que vous vous êtes plantés de destination. Pour ma part, je commence aujourd’hui en douceur avec un petit tour dans le parc national d’Ala Archa, fort commodément à 40 km au sud de la capitale. Je l’ai déjà évoqué, pas simple d’être un voyageur solo dans la région, sauf à avoir un portefeuille bien garni et pouvoir se payer une voiture avec chauffeur. L’autre solution, c’est de passer par des tours organisés, pour lesquels j’ai une passion dévorante… Surtout quand on se retrouve dans un minivan rempli de russophones, avec une guide ne maîtrisant que quelques mots d’anglais. Pas grave, c’est plus marrant qu’autre chose, et c’est avant tout pour le transport que je me suis greffé à la dernière minute. Un traducteur aidant, je précise à la guide que je m’en vais crapahuter en solo dans la montagne : ok pas de problème, du moment que je la décharge de toute responsabilité en cas de mort violente, et que je reviens à l’heure dite.
Me voici donc libre comme l’air, à grimper, dévaler, mirer… La vallée est splendide, et je rejoins après une bonne ascension une cascade aux eaux glacées, entourée de sommets enneigés jouant à cache-cache avec les nuages. Un grand bol d’air pur, et un agréable contraste avec le trafic de Bichkek 2000 m en contrebas. Puis je reviens à l’heure dite.
























Tu as des cartes, quand-même ! ?
Pas papier non, mais j’ai mon téléphone ! :p