Aperçus

Les environs d’Almaty

Les transports en commun au Kazakhstan permettent bien évidemment de relier (plutôt efficacement) les rares villes du pays, mais dès lors qu’il s’agit d’aller faire un tour dans la pampa, c’est nettement plus compliqué. Or la pampa, il n’y a guère que ça ici. Il faut donc parfois se résoudre à passer par un tour operator. Aussi hier j’ai déposé ma candidature, et j’ai été contacté dans la soirée pour m’informer que j’avais la possibilité de partir me balader aujourd’hui avec trois Allemands, en somme l’ensemble des autres touristes occidentaux présents à Almaty. Si je voulais explorer plus loin et plus longtemps, il me faudrait sérieusement raquer, faute d’autres participants. Bien, c’est donc parti pour une journée d’aventures (en SUV).

Au programme, tout d’abord le spectaculaire canyon de Charyn. Avec suffisamment de temps sur place pour une belle balade. Bon je ne vous fais pas un dessin, je pense que tout le monde imagine à peu près à quoi ressemble un canyon : c’est comme une gorge, mais en plus désertique… Un peu de monde, mais pas trop non plus. Il faut dire que ça cogne sévère, et l’ombre est rare. Bien sûr il a fallu que j’aille crapahuter sur un sentier escarpé totalement interdit (pour ma défense je ne savais pas, j’ai juste suivi ma carte, qui ne précisait pas que je risquais une jambe cassée), mais cela m’a permis d’apercevoir une sorte de bouquetin local. Dans la foulée, un deuxième stop pour prendre quelques photos au sommet d’un autre chouette canyon, mais sans balade à la clé cette fois-ci. Bon, de toute façon il faut partir du principe que ce qui intéresse désormais la plupart des touristes, c’est de se prendre en selfie en ayant fait le moins d’efforts possible, sinon on est transpirant sur la photo, et ça, ça ne le fait pas du tout sur Insta…

Dernier stop de la journée sur les berges du premier des lacs de Kolsay, à 1800 m d’altitude. Pour vous le décrire, c’est simple : imaginez un lac de montagne limpide dans les Alpes. Voilà. Alors certes ça fait toujours plaisir à voir, mais c’est un peu moins incroyable niveau dépaysement. En revanche les lieux drainent une importante foule de locaux, qui viennent ici se rafraîchir (mais pas dans l’eau, interdit, va savoir pourquoi…), faire un tour à cheval ou en pédalo, et surtout, surtout, prendre des selfies bien sûr. À noter qu’il est possible de poser en tenue traditionnelle kazakh, avec un aigle encapuchonné sur l’épaule. Bien évidemment. Malgré tout encore une belle balade.

Et puis voilà, il est temps de rentrer. Car nous étions dans les environs d’Almaty, mais à l’échelle locale. À plus de 300 km donc. Oui c’est grand le Kazakhstan. Fort heureusement les routes sont plutôt en bon état, ce qui a permis à notre chauffeur de faire un petit 150 km/h de moyenne. Non finalement ce n’est pas sur les sentiers escarpés que l’on risque le plus notre vie…