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Back to the jungle

George Town (Penang)

On a tendance à l’oublier lorsque l’on arpente les rues populeuses et embouteillées de George Town, mais Penang est une île. Et qui dit île en Malaisie, dit a minima quelques plages paradisiaques. Sauf qu’ici, il faut les chercher un peu plus qu’aux Perhentians. Par exemple en allant faire un tour du côté du Parc National de Penang, le dernier né des parc malais (2003), et le plus petit (2300 hectares). Après, pour une journée de balade, 2300 hectares de jungle, c’est amplement suffisant…

Mauvaise surprise à l’entrée, l’accès au parc est désormais payant (depuis cette année semble-t-il) : 50 ringgits pour les étrangers (10 euros, le prix d’un bon repas au restaurant), ça pique un peu. Espérons qu’au moins cette dime servira réellement à la protection de l’environnement, et pas uniquement à remplir un peu plus les poches d’un politicien corrompu. Mais passons.

J’apprends aussi à l’accueil que le sentier pour rejoindre la populaire Monkey Beach (littéralement une plage avec des singes amateurs de bronzette) est fermé, pour d’obscures raisons. Une aubaine pour les nombreux bateaux qui proposent leurs services, tarif à négocier. J’ai toujours un peu de mal avec l’association moteur – protection de la nature… Mais passons.

Il ne reste donc qu’à rejoindre Turtle Beach (littéralement une plage où les tortues viennent parfois pondre, au moins les touristes retiennent facilement les noms…), à travers le sentier principal qui traverse la jungle. Un peu embouteillé par endroits, c’est toujours un plaisir. J’avais repéré qu’il semblait possible de faire une boucle, via un autre chemin pour revenir de la plage, nettement plus long. On a fortement tenté de m’en dissuader à l’accueil. « Vous ne vous rendez pas compte, ce sentier est vraiment difficile, au moins 5 heures de marche, beaucoup de dénivelé, peu d’entretien, et vous ne croiserez sans doute personne !!! » Mon interlocuteur s’est-il rendu compte que mes yeux s’étaient illuminés à mesure de son discours censément repoussoir ?

Au final il avait raison. Montées bien raides, descentes à l’avenant, sentier pas toujours très visible… Je me suis même un peu perdu à un moment, pas simple de retrouver son chemin sans machette. Le mieux étant de suivre les déchets laissés par mes prédécesseurs, bouteilles d’eau et paquets de chips. Bon, parc national oblige, ils étaient un peu moins nombreux qu’ailleurs, ne soyons pas trop mauvaise langue. En tout cas je n’ai effectivement croisé personne. Et je me suis régalé.

Non loin de Turtle Beach, j’ai en revanche fait la connaissance d’un très rare lac méromictique. Ce mot, nous ne le connaissons pas, ni vous, ni nous (le petit chat). D’apparence, il s’agit d’un lac tout ce qu’il y a de plus banal. Mais il est en fait composé de deux couches d’eau distinctes, douce à la surface, salée au fond. Elles peuvent se mélanger occasionnellement, avant de retrouver leurs places respectives. L’histoire ne précise pas si truites et sardines y font des apéros.

Au retour, j’ai croisé quelques singes sur la mini-plage de départ. Venaient-ils de Monkey Beach, déçus du manque d’animation ? Eux visiblement ne s’embêtent pas avec les sentiers fermés.

6 Comments

  1. P'pa

    Pour la fleur, c’est un genre de fleurs carnivores (Nepenthes) qui attirent les insectes dans leur urne et les digèrent tranquillement. Tu ne risquais rien.

    • Vadrouilleur

      Oui c’est ce que je me disais aussi, mais je ne pensais pas qu’elles poussaient en grappe sur des arbres, je les voyais plutôt solitaires…

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