Cameron Highlands
Quand les Britanniques vinrent coloniser la péninsule malaise, ils eurent chaud. 30°C toute l’année, un taux d’humidité affolant, et pas de climatisation avant une centaine d’années. Or le Britannique n’aime pas trop avoir chaud, sinon il ne vivrait pas en Grande-Bretagne… Alors les colons eurent dans l’idée de faire comme en Inde, et de trouver un coin où il ferait un poil moins chaud, si tant est que ce coin existe. Ils ont cherché un moment cette terre promise, à grands coups de machettes, et ont fini par tomber sur les Cameron Highlands en 1885. Enfin à l’époque c’était juste des highlands, mais c’est l’explorateur William Cameron qui est arrivé en premier et qui a eu le privilège de laisser son nom à la région. Région que les locaux connaissaient probablement depuis des milliers d’années, et qu’ils avaient sans doute nommée dans leur langue, mais tout cela ne compte pas évidemment.
La hype n’est pas arrivée immédiatement, mais dès les années 30 une station de montagne était née, avec belles demeures bourgeoises, et bien sûr quelques plantations de thé, nécessaires à la survie de tout Britannique qui se respecte. Le succès des lieux ne s’est par la suite jamais démenti, on a construit de l’immeuble à tour de bras (dans un style « montagnard » du meilleur goût) et ce sont désormais de riches Malais qui viennent passer le week-end au frais (on n’est qu’à 4 h de route de Kuala Lumpur). Plus des jeunes backpackers européens, parce que le spot est sur la todo list du Routard ou du Lonely Planet, et que la Malaisie c’est quand même pas cher (je m’inclus dans cette catégorie, même si je ne suis plus vraiment jeune à proprement parler). Ainsi que des Chinois, parce que… Bah parce qu’on trouve désormais des touristes chinois absolument partout.
Et on fait quoi dans le coin ? Déjà on a moins chaud, ce qui est un bon début. Puis ensuite ça dépend des centres d’intérêts. Pour les Malais et les Chinois, ça va être tour en minibus dans les plantations de thé, selfies, dégustation de thé, tour en minibus dans les champs de fraises, selfies, dégustation de fraises. Pour les backpackers, tour à pied dans la jungle, selfies, tour à pied dans les plantations de thé, selfies, bière fraîche à l’arrivée. Comment ? Pas d’alcool en pays musulman ? Euh ok, bon bah thé alors…
















Alors ce thé, il était bon ?
Pas mal… Mais même pas sûr qu’il vienne vraiment d’ici ! 🙂