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Mer promise

Tainan → Liuqiu – 3 h de transports divers

Je n’allais quand même pas promener mon binôme à travers tout Taïwan sans une bonne pause finale à la plage, cela aurait été particulièrement cruel. Et puis il faut dire aussi que j’ai été un peu frustré par mon séjour pluvieux à Okinawa et ses environs. C’est donc avec plaisir que nous avons accosté sur la toute petite île corallienne de Liuqiu, située seulement 13 kilomètres au large de Taïwan (mais beaucoup plus en terme de ressenti).

N’allez pas non plus vous imaginer un îlot désert : 12 000 habitants permanents sur un cailloux d’à peine 7 km², plus tout un tas de touristes, vous ne serez jamais vraiment seuls. Sauf peut-être dans l’eau, car si les plages sont plutôt chargées, ce n’est pas le cas de l’océan. Étrange ? Un peu, surtout que le soleil tape dur. Ah oui mais pour les Taïwanais (et les Chinois), aller se baigner, c’est un peu comme faire l’ascension de l’Everest, ça demande un maximum de logistique : une combinaison de nage intégralement couvrante, des chaussures amphibies, un gilet de sauvetage, bien sûr le combo masque et tuba, mais aussi une bouée, ainsi qu’une corde, fermement tenue par un chef de palanquée, qui pourra ainsi tracter sa grappe de touristes. Vraisemblablement le ridicule ne tue pas. L’objectif : admirer les menacées tortues vertes.

Car ces dernières semblent s’être toutes données rendez-vous dans ce coin du monde, où elles se savent plutôt protégées. Non seulement des filets de pêche, mais aussi des touristes, car les grappes humaines précédemment mentionnées, toutes amusantes qu’elles soient, sont particulièrement civiques et responsables, respectant à la lettre les consignes données : on ne gêne pas, on ne touche pas, on ne nourrit pas. On contemple, simplement. Ce que semble être régulièrement incapable de faire l’Occidental moyen, qui paraît parfois avoir sacrifié son civisme sur l’autel de la liberté individuelle…

Mais trêve de digression sociétale : le spectacle est là, et il est plutôt incroyable. À moins d’une incroyable malchance, impossible de ne pas tomber nez à nez avec ces grosses bestioles placides, qui broutent paisiblement le fond de l’océan à quelques mètres de vous, avant de remonter brièvement à la surface prendre une grande inspiration. Les plus massives font pratiquement votre taille (autour d’1m50), pouvant peser près de 200 kilos. Belles bêtes. Et il n’est pas rare d’en voir évoluer deux ou trois autour de vous ! Difficile de s’arracher à leur contemplation…

Entre deux immersions, l’exploration de l’île s’avère par ailleurs plutôt sympathique, avec d’étonnantes formations rocheuses, des grottes, de la forêt presque primaire, et même de jolis temples, pour ceux qui n’auraient pas encore eu leur dose. Bref, de quoi amplement occuper quelques journées, et avoir un petit pincement au cœur au moment de quitter les lieux.

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