Tropiques humides

Naha

Si je vous dis « Japon », vous allez penser aux mégalopoles surpeuplées, aux temples zen, à la culture geek, aux sumos, aux sushis, ou encore au mont Fuji. Mais plus rarement aux cocotiers et aux plages de sable blanc. Et pourtant, à 2 h 30 de vol de la capitale, une toute autre ambiance s’offre à vous : le Japon des tropiques.

Il faut néanmoins bien choisir sa période. Car si les températures sont plutôt clémentes toute l’année (même si en hiver il faut quand même être un peu Scandinave sur les bords pour rentrer dans l’eau), la fin du printemps correspond ici à la saison des pluies. Alors j’imaginais quelque chose comme des grosses averses intermittentes, avec une bonne dose de ciel bleu tout de même. Pour l’instant, je n’ai eu que les grosses averses, pas l’intermittence. J’ai vaguement aperçu une plage derrière un mur d’eau, mais je ne me suis guère arrêté pour m’y prélasser.

Alors on s’adapte, à coup de musées et de galeries couvertes. Car pour le moment je suis de toute façon en ville, dans la capitale régionale, Naha. Pas encore tout à fait l’ambiance Crusoé, il faut plutôt imaginer une petite tranche de Tokyo, avec des palmiers et des vacanciers japonais en short. Plus des marines américains en permission, quelques bases militaires trainant encore dans le coin. Et des shisā un peu partout, à savoir des statues de « chiens-lions gardiens » que l’on retrouve généralement par paire à l’entrée des maisons ou des commerces : un shisā a la gueule ouverte pour attraper la bonne fortune qui traîne, l’autre a la gueule fermée pour s’assurer qu’elle ne s’échappe pas. Amusant.

Espérons néanmoins que le ciel se dégage un peu, car demain je pars pour une autre île, plus petite, plus paradisiaque, plus orientée farniente. Nettement moins de musées. Cela dit en cas de pluie, il me suffira d’aller dans l’océan, mouillé pour mouillé…