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Ce n’est (sans doute) qu’un au-revoir

Katmandou Delhi – 1 h 45 de vol

Tout n’est bien sûr pas rose ici. La surfréquentation de certains sentiers gâche un peu l’immersion dans la nature sauvage. La terrible pollution et la circulation chaotique dans les villes limite l’envie d’y déambuler sereinement. L’extrême lenteur et l’inconfort des transports n’encourage pas à arpenter le pays dans tous les sens. Et même si les inégalités sont moins criantes que dans l’Inde voisine, la grande pauvreté ne laisse pas indifférent (j’ai offert hier un repas à un gamin des rues qui avait faim, le genre de rencontre dont on ne sort pas indemne).

Pour autant, le Népal touche régulièrement au sublime. Côté population, les Népalais, ce sont des Indiens à la cool, en mode « hakuna matata » des montagnes. C’est parfois déstabilisant, mais au final cela aide les Occidentaux stressés que nous sommes à lâcher prise. Même l’inévitable harcèlement de rue n’est jamais insistant, un simple « non merci » suffit généralement pour s’en sortir. Amoureux de leur pays, les Népalais se feront un devoir de vous demander si vous appréciez votre séjour ici : si vous voulez leur faire plaisir, dites que vous adorez (ce qui, en soit, n’est que pure vérité).

Côté gastronomie, on retrouve globalement le meilleur des deux proches voisins (Chine et Inde), plus deux spécialités locales simples mais efficaces : le dal bhat, l’ami du randonneur, et les momos, de délicieux raviolis fourrés avec tout et n’importe quoi, bouillis ou frits (voire kothey, bouillis puis frits d’un côté, exquis).

Côté culture, c’est dans la capitale et ses environs que se concentrent l’essentiel des chefs-d’œuvre religieux et séculiers, lorsque le Népal n’était qu’une galaxie de petits royaumes concurrents, et que chaque dirigeant cherchait à en imposer le plus possible. Pour un résultat plutôt classe, il faut le dire. Évidemment tout ce qui est moderne n’a, comme souvent, aucun intérêt.

Enfin bien sûr côté nature, difficile de faire mieux sur une si petite surface. Pouvoir passer, en guère plus d’une centaine de kilomètres, d’un affût aux rhinocéros tapi dans la jungle, à une bataille de boules de neige au pied des plus hauts sommets de la planète, c’est assez inimaginable. Et je n’ai tout compte fait exploré qu’une petite portion du pays, il suffit de jeter un coup d’œil à une carte pour s’en rendre compte.

Finalement, pour beaucoup de contrées, on se dit qu’un voyage suffit, après tout le monde est si vaste. Pour le Népal, il me faudra sans doute revenir.

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