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Touristes dans la brume

Pokhara

Si au Népal Katmandou est la capitale politique, économique et culturelle, Pokhara se revendique comme la capitale du tourisme. Concrètement, la ville est idéalement située à 800 m d’altitude au bord du splendide lac Phewa, dans lequel se reflètent les sommets enneigés du massif de l’Annapurna voisin. Le quartier au bord de l’eau, Lakeside (oui ils ne se sont pas trop foulés sur le nom), semble effectivement complètement dévolu aux touristes en tout genre, à l’image de Thamel pour Katmandou : de la simple guest house à l’hôtel de luxe, de la gargote au restaurant étoilé, de la boutique de colifichets à celle d’étoles en pashmînâ. Et sur les hauteurs à proximité immédiate de la ville, on vous propose par ailleurs un incroyable bouquets d’activités pour les amateurs de sensations fortes : parapente, saut à l’élastique, tyroliennes, pont de verre, ULM… Difficile de ne pas y trouver son compte !

Vous sentez venir le « mais » ? Eh bien vous l’avez vu sur les photos de ces derniers jours, toute la vallée est noyée sous un épais voile de pollution. Au-delà de 150 sur l’ « Indice de la Qualité de l’Air (IQA) », et notamment un taux de particules fines (PM2.5) à 85 µg/m3. Ça ne vous parle pas ? Plus les chiffres sont bas, mieux c’est. Par exemple aujourd’hui à Paris, réputé pour son air particulièrement pur, on est sur un IQA de 28 et un PM2.5 de 6,8. En d’autres termes, vous perdez un an d’espérance de vie pour chaque journée passée ici. Les montagnes ? Il faut avoir le nez dessus pour pouvoir les distinguer… A priori ça devrait être comme ça jusqu’à la mousson, qui va enfin pouvoir nettoyer le ciel ! Bon, en tout cas j’étais motivé pour tester le parapente (on est sur l’un des meilleurs spots mondiaux), mais si on ne peut qu’à peine distinguer le sol je ne vois pas trop l’intérêt. Il me faudra donc revenir, en essayant de viser octobre-novembre, après la mousson, quand les cieux sont aussi clairs que Michael J. après quelques opérations. En attendant je vais quand même aller faire un peu de shopping, ciel voilé ou non.

2 Comments

    • Vadrouilleur

      L’industrie lourde indienne. Les brûlis de saison. L’enclavement dans les montagnes qui limite la circulation de l’air. Les bagnoles hors d’âge. Et puis bien sûr le manque de moyens pour tenter de juguler le tout. Le Népal est ainsi le 7ème pays le plus pollué au monde…

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