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Demi-tour

Machapuchare Base Camp → Bamboo – 4 h 15 de marche

L’inconvénient de ce trek, c’est que c’est un cul-de-sac. Une fois arrivé au camp de base de l’Annapurna, vous n’avez d’autre choix que de faire demi-tour. Ou d’escalader l’un des nombreux sommets qui vous entourent, mais ça c’est une autre paire de manches.

L’avantage, c’est que vous pouvez narguer ceux qui montent péniblement, tandis que vous descendez à vive allure sans trop mouiller le t-shirt, rempli des globules rouges générés par l’altitude, et appréciant le fait de retrouver des températures clémentes.

Cela dit, j’ai bien failli ne pas pouvoir redescendre. J’avais décidé de passer deux jours au Machapuchare Base Camp (MBC – 3700 m), ce que généralement personne ne fait. Soit les gens passent une mauvaise nuit glaciale à l’Annapurna Base Camp (ABC – 4130 m) histoire d’être à pied d’œuvre au petit jour ; soit ils passent une meilleure nuit au MBC, grimpent à l’ABC à la frontale histoire d’avoir un lever de soleil sur l’Annapurna, puis redescendent nettement plus bas. Oui mais voilà, j’étais bien dans mon petit gite alpin au MBC, au pied de cette incroyable paroi rocheuse, je me suis donc arrêté là au retour de l’ABC. Et puis j’ai le temps.

Sauf qu’en ce moment si les matinées sont plutôt ensoleillées, les nuages s’accumulent à mesure que la journée avance, et cela fait deux jours qu’il neige abondamment l’après-midi sur les hauteurs. Hier notamment, il est bien tombé 30 ou 40 cm de poudreuse (sur les 20 cm tombés la veille). À noter que l’on est sur un phénomène météo absolument anormal, dérèglement climatique oblige. Mais passons… Petite inquiétude donc pour la descente en solo, pas spécialement équipé en prime pour la neige (pas de crampons notamment). D’autant plus qu’entre le MBC et Deurali (3200 m), on est sur un important couloir d’avalanches, qui font des morts tous les ans… Le conseil de mon hôte, plutôt serein : tu attends le passage d’un groupe, et tu les colles. C’est donc ce que j’ai fait, même s’il m’a fallu patienter un peu en rongeant mon frein. Et à 500 mètres du MBC, me voici face à une magnifique coulée d’avalanche nocturne. Qui semble stable, donc traversée possible, ouf.

Et puis voilà, la neige se raréfie, remplacée progressivement par la boue, et je retrouve la dense forêt pluviale avec ses superbes rhododendrons en fleur. Plus la chaleur qui va avec !

2 Comments

  1. P'pa

    Pour les lieux propices à la baignade, les eaux ont quand même le temps de se réchauffer en descendant des sommets qui ne m’ont pas l’air bien chauds ?

    • Vadrouilleur

      Non je confirme l’eau n’est pas vraiment chaude. Mais les températures de l’après-midi peuvent grimper un peu si le soleil est de la partie, et j’ai vu à l’aller un groupe en maillot de bain se rafraîchir… Sans doute des suédois. 🙂

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