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Om maṇi padmé hum

Landruk → Chhomrong – 4 h de marche

Ces six syllabes, om maṇi padmé hum, constituent l’un des plus célèbres mantras du bouddhisme mahāyāna, notamment pratiqué au Tibet et au Népal. Elles signifient un truc du genre « contemplez le joyau dans le lotus », ce qui comme ça ne veut pas dire grand-chose, mais vous vous en doutez elles revêtent une signification bien plus profonde, chaque syllabe ayant des vertus propres. Bon, je ne suis pas un expert en phonétique mystique, dites-vous juste que c’est une sorte de formule magique à répéter des milliers de fois pour entrer en transe et vous rapprocher du nirvana.

Et là vous vous dites peut-être : « Ok, mais où veut-il en venir ? » Bon, vous voyez les moulins à prière ? Mais si, vous savez, ces célèbres cylindres métalliques tibétains disséminés autour des temples, qu’il convient de tourner avec la main droite, toujours dans le sens des aiguilles d’une montre. Eh bien ces moulins sont gravés de mantras, le plus souvent om maṇi padmé hum. Et un tour de moulin a exactement la même valeur spirituelle que réciter la prière équivalente. Sachant que généralement il y en a des dizaines alignés près des stūpas. C’est pas beau ça ? En combinant technologie, mysticisme et formidable sens pratique, les bouddhistes s’épargnent des heures de psalmodies. Je valide.

Toujours est-il que j’ai fait tourner un bon paquet de moulins à Katmandou, histoire d’assurer le coup niveau météo, car il n’y a bien sûr rien de pire qu’un trek en haute montagne sous la flotte, avec un horizon complètement bouché. Eh bien pour l’instant, ça marche, et les matinées sont splendides (cela se gâte ensuite, mais a priori c’est assez normal).

Deuxième journée donc, assez similaire à la première, mais nettement plus courte en distance, pour un dénivelé relativement identique, ce qui a impliqué de bonnes grimpettes. Malheureusement en bonus des ampoules plutôt désagréables, n’altérant que légèrement le plaisir d’être au milieu des ces incroyables paysages (même si content d’ôter les godasses après quatre heures assez intenses). Et tea house à 2300 m, où il commence à faire plus frais !

6 Comments

  1. Jean-Marie Perrot

    L’altitude, les dénivelés, la végétation….l’homme n’a peur de rien, il est partout ! Notre vie en plat pays est bien morne !
    Tu vois des gens dans les villages, dans les champs ? Et tu rencontres des fanas comme toi qui marchent vers…?

    • Vadrouilleur

      Oh oui beaucoup de gens, du moins jusqu’à Chhomrong, le dernier « vrai » village, désormais ce ne sont plus que des lodges saisonnières. Et beaucoup (trop) de randonneurs bien sûr, le camp de base de l’Annapurna est un des « classiques » du Népal.

  2. Jean-Marie Perrot

    Je croyais que les bêtes craignaient ou refusaient de marcher sur des trucs ajourés !
    Pas là-bas semble-t-il !7

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