Katmandou
Tout était calculé. Cette année, Holi tombait le 25 mars. Cela faisait quelques jours que l’ambiance montait en Inde, mais je m’étais dit que ça pourrait être plus sympa et moins oppressant de fêter ça au Népal, qui compte comme chez le voisin 80% d’hindous (oui, contrairement aux idées reçues, le bouddhisme est ici très minoritaire, à peine 10% de la population). Et j’avais donc pris il y a quelques semaines mon billet d’avion en conséquence.
Holi, c’est la « fête des couleurs », une célébration hindoue très ancienne, se tenant toujours autour de l’équinoxe (la pleine lune la plus proche), dédiée au retour du printemps et à la fertilité qui va de pair. Historiquement on se badigeonnait le visage avec la cendre provenant d’un feu rituel censé rappeler la crémation de la démone Holika par Vishnu (d’ailleurs Holi veut dire « brûler »). Mais c’était un peu moche, alors on a remplacé la cendre par des pigments colorés, dont on s’asperge des pieds à la tête. Bien sûr les couleurs ont une signification : vert pour l’harmonie, orange pour l’optimisme, bleu pour la vitalité, et rouge pour la joie / l’amour. À l’instar de notre Carnaval, c’est aussi le jour de l’année où toutes les castes se mêlent, et où tout est plus ou moins permis.
Sauf qu’à Katmandou, Holi s’est fêtée cette année le 24 mars, allez savoir pourquoi. Or hier j’étais en transit, et je ne suis arrivé qu’assez tardivement. J’ai bien noté en passant depuis l’aéroport que la liesse s’était emparée de certains coins de la ville, mais puisque j’étais persuadé que la grosse teuf était pour le lendemain, je n’ai pas cherché plus que ça. Sitôt parvenu à mon hôtel, j’ai quand même enfilé rapidement ma tenue « spéciale Holi » (du blanc) achetée pour l’occasion, et suis parti faire un tour, mais les sonos commençaient déjà à s’éteindre avec la nuit, et la foule peinturlurée se dispersait. J’ai juste eu droit à un léger badigeonnage du visage. Puis ce matin, j’interroge le gérant de l’hôtel sur les festivités du jour. Il me répond qu’aujourd’hui c’est le peuple des plaines qui fête Holi. Le peuple des montagnes, c’était hier. Et c’est donc un lundi comme les autres à Katmandou. Forcément, petite déception. Mais c’est ainsi, il y a encore quelques semaines je ne savais même pas que j’aurais l’occasion de célébrer (ou non) les couleurs lors de ce périple. Allez, ce sera pour la prochaine fois !




































coucou
Francoise m’a donne ton lien blog, je ne sais pas si on dit comme cela ??? il y a longtemps, enfin un certain temps, » ma tata Odette » m’avait fait passé un de tes livres de voyage, et je m’étais régalée, je vais me moderniser et te lire d’une autre manière. Je prends un peu tout « en chemin » mais comme on dit mieux vaut tard que jamais ! Je ne sais pas depuis combien de temps tu es parti, ni quand tu reviens au bercail(le sais tu toi même). En tout cas je voulais te dire toute mon admiration pour les grands voyageurs comme toi !!!
Bisous de la cousine de DIJON/LAC DE CHARMES
Coucou Armelle, ravi de découvrir une nouvelle lectrice ! Parti depuis un an déjà, et de retour… eh bien effectivement je ne sais pas encore, même si je prévois des sauts réguliers en Gaule pour saluer chérie, famille et amis. N’hésite pas à rattraper petit à petit ton retard si tu veux découvrir l’Europe à vélo, la Turquie, l’Egypte… Bonne lecture, au plaisir de te croiser à l’occasion d’une fête familiale ! Bises.
Oh ! Ben zut ! J’imagine ta déception sur le coup. Mais je vois que ta sagesse l’emporte…dans ces pays de spiritualité !
C’est que cela ne devait pas être !
‘Xactement ! Et comme ça j’ai un t-shirt de Holi resté immaculé ! 🙂
On est en altitude à Katmandou ou pas encore ?
La vallée de Katmandou est en gros à 1400 m. Le Népal s’étage entre 200 et 8800 mètres, de la jungle aux résidences des dieux !