Louxor (Rive gauche)
Louxor n’a pas vraiment usurpé son titre de plus grand musée en plein air du monde. Deux jours rive droite, puis deux jours rive gauche afin de ne pas faire de jaloux. Un peu le minimum pour un bon aperçu de ce que l’ancienne Thèbes a à offrir, en prenant son temps, contrairement à nombre de touristes qui semblent courir d’une ruine à l’autre, dommage pour eux…
Rive droite, les sublimes temples de Karnak et de Louxor, reliés entre eux par la paisible allée des sphinx. Un peu en pleine ville (surtout le deuxième), pour la sérénité on repassera. Et selon les heures de la journée, littéralement noirs de monde. On n’arrête pas de me répéter que le tourisme est en crise en Égypte, je n’ose pas imaginer ce que cela doit être lorsqu’il va bien. Pas si grave, il suffit finalement de se mettre dans sa bulle, d’ignorer d’un « Laa schokran » poli les nombreuses sollicitations des « Baksheesh boys », d’esquiver les cohortes de Chinois qui semblent souvent n’être là que pour remplir leur page Instagram, et de tendre l’oreille pour saisir quelques bribes d’explications en français des guides accompagnant les nombreux cars de compatriotes retraités. À noter la présence récurrente parmi ces derniers de véritables égyptologues en herbe, le pays de Molière semble avoir une relation particulière avec celui des pharaons.
Rive gauche, les sites sont nettement plus nombreux, mais aussi nettement plus éparpillés, il vous faudra donc être véhiculé. Le mieux étant un bon vieux VTT, et ça tombe bien, puisque nombreux sont les marchands qui vous en proposeront à la location de ce côté du Nil. Une liberté incroyable pour un tarif imbattable. Et croyez-le ou non, c’est plutôt sympa de remonter sur une selle ! Précision tout de même : ne vous attendez pas à tomber sur des cohortes de touristes suant sur leur guidon, 99,99% des visiteurs viennent ici en bus ou en taxi. Et les 0,01% de cyclistes sont français ou belges, quand il s’agit de ne pas faire comme tout le monde et d’économiser quelques sous, on est un peu les champions ! Au programme (en ce qui me concerne) : Ramesseum, Deir Al Bahri et Medinet Habu, trois splendides temples dédiés respectivement à Ramsès II (pour changer), Hatchepsout et Ramsès III (gros coup de cœur pour le dernier, pratiquement vide pour ne rien gâcher) ; Vallée des Nobles et Vallée des Rois, deux « cimetières » d’un très, très haut niveau. Précisons tout de même qu’en tant que bonnes vaches à lait, vous devrez débourser une somme particulièrement rondelette pour tout voir. Par exemple dans la Vallée des Rois, en plus de l’entrée, certaines tombes sont en supplément, dont la plus incroyable, celle de Séthi Ier, vous coûtera la bagatelle de 60 euros. Dommage, ça refroidit même les ardeurs des plus acharnés (je m’inclus dedans). Je me rattrape avec la tombe de Ramsès VI, absolument spectaculaire, l’énergie des lieux est palpable.
Et puis voilà, il me reste encore quelques jours à vadrouiller le long du Nil, mais je m’arrête ici pour ce qui est de l’Égypte antique. Je n’ai pas été exhaustif, loin de là, l’occasion de revenir. Mais je comprends désormais mieux pourquoi ce pays fascine autant les voyageurs qui ont la chance de déambuler parmi ses merveilles. Définitivement le plus beau témoignage du génie des générations passées. Serons-nous un jour à nouveau en mesure d’en laisser un semblable à nos descendants ?






















Incroyable et quel état de conservation !
Un climat sec, ça aide !