Crescendo

Louxor (Rive droite)

C’est assez perturbant l’Égypte. À chaque nouvelle visite spectaculaire, on se dit qu’on ne pourra sans doute qu’être déçu par la suivante, qu’en aucun cas on ne pourra être plus impressionné. Et puis finalement non, la suivante s’avère être encore plus incroyable. Alors certes, je n’ai pas choisi mon enchaînement complètement par hasard. Même si en débutant dès le deuxième jour par les pyramides, je m’étais convaincu que ce serait compliqué de faire mieux. Mais l’Égypte regorge tellement de merveilles, d’une étonnante diversité, que pour le moment aucune lassitude ne semble poindre à l’horizon. Un véritable livre d’images couvrant 5 000 ans d’histoire.

Aujourd’hui, en visitant le complexe religieux de Karnak, j’ai l’impression une fois de plus d’avoir atteint un nouveau sommet dans le merveilleux. Imaginez un temple dont les dimensions défient l’entendement, sans cesse reconstruit, amélioré, peaufiné sur plus de 2 000 ans. Dédié à Amon-Rê, la principale divinité du panthéon égyptien, les plus grands pharaons, depuis le Moyen Empire jusqu’à la période ptolémaïque, y ont laissé leurs marques. En résulte une succession de « oooh », « aaah », « OMG… » quasi permanente, sur plus de 2 km². En point d’orgue, la salle hypostyle, une véritable forêt de gigantesques colonnes de pierre richement décorées. Inoubliable. Bon là, sérieusement, ça va commencer à être compliqué de faire mieux…

Allez, des photos valent mieux qu’un long discours.

Petite anecdote tout de même : en fin d’après-midi, je prends comme d’habitude le ferry public pour traverser le Nil, entouré presque exclusivement de locaux. Un vendeur ambulant tente de vendre un bonnet « Adadas » à un jeune quidam. Il me chuchote à l’oreille qu’il me file 10 livres si je l’aide à réussir sa vente. Je me retrouve donc à convaincre le quidam que le bonnet lui va à ravir, qu’il fait une super affaire, qu’un accessoire de cette qualité coûterait 20 euros en France… Et le quidam repart avec son bonnet. Pour une fois que ce n’est pas à moi que l’on essaye de vendre désespérément quelque chose, j’ai apprécié l’expérience. Et grand prince, j’ai laissé les 10 livres promises au vendeur (environ 30 centimes d’euros)…