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Ma semaine chez Némo

Sharm El-Sheikh

Voilà, c’est déjà fini. Semaine un peu étrange, coincé au milieu du désert dans une ville artificielle sous cloche pour riches Occidentaux. On ne croise ici ni femmes ni enfants (à part étrangers bien sûr), ne vivent à Sharm El-Sheikh que des travailleurs, qui rentrent à l’occasion au Caire ou à Alexandrie.

À la surface, pas grand-chose à se mettre sous la dent, à moins d’accepter suivre docilement un guide qui vous installera sur le dos d’un dromadaire puis sous une tente de bédouin avec une chicha, ou pour les plus motivés, qui vous fera crapahuter jusqu’au sommet du mont Sinaï, gravure de tablettes en option. L’ascension d’une montagne sacrée m’aurait potentiellement bien tenté, mais malheureusement incompatible avec la plongée (pour ceux n’ayant jamais pratiqué, l’altitude et les profondeurs marines ne font pas du tout bon ménage, sauf à vouloir finir potentiellement paralysé ou mort…). Donc à part marcher le long de routes poussiéreuses absolument pas faites pour les piétons, le mieux est encore de ne pas trop s’éloigner de l’hôtel.

Sous la surface en revanche, il y a de quoi faire. Masque et tuba sont amplement suffisants pour en prendre plein les yeux, coraux et poissons abondent à quelques centimètres de votre nez. Et évidemment avec une bouteille d’air dans le dos, c’est encore plus impressionnant. Même si je dois bien avouer qu’en ce qui concerne mon « tableau de chasse », c’est tout de même assez maigre : une unique tortue (lors de ma première sortie), quelques napoléons, deux-trois gros barracudas, pléthore de raies pastenagues à points bleus, et une grosse raie aigle un peu lointaine. Plus bien sûr des dizaines de milliers d’autres bestioles plus « communes ». Certains locaux me vendront que c’est mieux de venir au printemps. D’autres me soutiendront que ce n’est qu’une question de chance, et que n’importe quoi peut surgir à tout moment. Personnellement j’aurais tendance à penser que malheureusement la mer Rouge ne fait pas exception : mers et océans du globe sont petit à petit en train de se vider de leurs occupants. L’Homme étant évidemment le principal responsable : surpêche, réchauffement, acidification, pollution plastique massive… Plus le sur-tourisme, j’ai pu constater toute la semaine d’incroyables comportements destructeurs, c’est à qui piétinera le corail, en coupera un petit bout en guise de souvenir, répandra au large son huile solaire, ou jettera son mégot dans l’eau. Effarant. Si Shark Bay où je me trouvais est la dernière zone colonisée en date, et propose un reef encore magnifique, vu les resorts qui se construisent tout autour, dans 10 ans vous aurez un beau cimetière de corail. Sachant que les touristes viennent ici essentiellement pour la beauté des fonds marins… Pas grave, on ira détruire la baie suivante !

Allez, retour en Turquie, j’ai une boucle à boucler. Moins de trois semaines avant la pause hivernale… Puis j’irai visiter l’Égypte, la vraie.

2 Comments

    • Vadrouilleur

      Elle peut l’être quand elle s’en donne les moyens… Mais l’écologie c’est pénible aussi, trop de règles et de restrictions tout le temps, pfff…

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