Quatre ans plus tard (ter)

Tokaj → Debrecen – 100 km

Il y a quatre ans, je traversais la Hongrie à l’ouest de la Grande Plaine. Je découvrais le concept de lignes droites interminables à travers des champs de maïs, ça changeait des Balkans. Et je partais à la découverte de Budapest, une capitale à la fois incroyablement cool (Buda) et terriblement classe (Pest).

Aujourd’hui j’ai traversé la Hongrie à l’est de la Grande Plaine. J’ai redécouvert le concept de lignes droites interminables à travers des champs de maïs, ça change des Carpates. Et je suis parti à la découverte de Debrecen, la deuxième ville du pays.

Bon pour ne rien vous cacher, j’avais peut-être placé la barre un peu haut. La ville est surnommée la « Rome calviniste », je m’étais bêtement arrêté à « Rome ». Au final c’est plus « calviniste » qui l’emporte. Attendez-vous donc à une certaine austérité, pas réputé pour sa flamboyance le p’tit Calvin. Alors il y a bien quelques chouettes bâtiments néoclassiques ou art nouveau le long de la rue principale, mais sinon on pourrait tout à fait être à Genève, sans lac ni montagnes, ce qui limite nettement l’intérêt vous en conviendrez. Je suis sans doute un peu dur, mais je ne vais pas vous dire que tout ce que je visite est absolument sublime, ça n’aurait plus de sens.

Pour autant la journée a été loin d’être mauvaise. Ce matin en partant, j’ai pu faire un câlin à un petit chat, plaisir simple mais tellement efficace en terme de booster de moral. Et puis ma logeuse m’a offert un casque de vélo. Comme ça. Simplement parce que je lui avais raconté ma mésaventure de la veille. La gentillesse incarnée. Pourtant elle est arbitre de foot professionnelle, je ne pensais pas cela compatible. Enfin sur la route, tandis que je prenais une pause à côté d’un verger, un petit vieux s’est approché de moi pour m’offrir quatre énormes pommes avec un grand sourire. Comme ça. Simplement parce que je m’étais arrêté là. La gentillesse incarnée.

Alors après tout, pas très grave de visiter quelques villes pas à la hauteur de mes espérances, si l’humain, lui, les dépasse…