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Loin des touristes

Wollongong ↔ Kiama / Berry – 2 h 30 de train A/R

J’aurais pu me contenter de Sydney et de Katoomba pour cette deuxième virée australienne : une métropole cool et du bush photogénique, c’est un peu la recette magique aussie. Mais j’avais aussi envie de tester une Australie un peu moins carte postale, une Australie où les vans des « working holiday mates » ne font pas escale. Histoire de voir.

Direction donc Wollongong, alias The Gong, une ville de taille raisonnable (300 000 habitants) à une centaine de kilomètres au sud de Sydney, facilement accessible en train (très appréciable, et loin d’être systématique dans ce pays).

La ville en elle-même ? Eh bien plutôt moche. Oui bon je sais, c’est un peu abrupt, mais que voulez-vous, j’ai eu la chance de naître sur un continent patiné par les millénaires. L’Australie « coloniale » a 250 ans. Et donc, sauf à jouer la carte du modernisme à fond comme à Sydney, ou à mettre en avant un patrimoine architectural victorien comme à Melbourne, les villes australiennes sont plutôt moches. C’est dit.

Le cadre ? Là en revanche c’est une autre histoire. Bordé côté terre par l’escarpement d’Illawarra (des collines escarpées d’environ 500 m de hauteur), où il est facile d’aller se dégourdir les jambes, Wollongong est largement tourné vers le Pacifique, et possède deux belles et longues plages bordées de verdure à quelques minutes à pied du centre, propices au surf et aux bains de soleil. Pour la simple baignade, on trouve aussi des « piscines naturelles », comme un peu partout en Australie : ce sont des bassins d’eau de mer plus ou moins aménagés, généralement libres d’accès, qui permettent de faire trempette sans risquer de se noyer dans les puissants rouleaux et les courants traîtres de l’océan.

Bon, donc architecturalement parlant, ça ne casse pas trois pattes à un cacatoès, mais c’est en revanche le genre d’endroit où il fait « bon vivre ». Rajoutez à cela un certain multiculturalisme (pas aussi marqué qu’à Sydney, mais tout de même), des habitants extrêmement sympathiques (encore faut-il réussir à passer outre leur accent), une offre culinaire conséquente (alors ne cherchez pas la gastronomie australienne évidemment, mais si vous aimez manger japonais, thaï, vietnamien, chinois, indien, italien, grec ou libanais, vous devriez vous régaler), une scène culturelle et sportive qui tient la route, un énorme hôpital, une université réputée, et même le plus grand temple bouddhiste de l’hémisphère sud (bon sur le papier ça claque, mais n’oublions pas qu’il n’y a quand même que 10 % de la population mondiale qui vit dans l’hémisphère sud…).

Pour retrouver un peu les touristes, il suffit de descendre légèrement plus au sud, vers Kiama ou Berry. Mais, pour l’avoir fait aujourd’hui, ce n’est finalement pas vraiment nécessaire. The Gong se suffit assez bien à lui-même, et coche suffisamment de cases pour aller rejoindre la petite liste exclusive des « lieux sympas où passer potentiellement sa retraite ». Encore faut-il que d’ici là, il reste deux-trois actifs pour nous les financer.

4 Comments

  1. Jean-Marie Perrot

    Les piscines (baïnes chez nous, dans le Sud-ouest) sont certainement dangereuses quand l’océan les recouvre…?

    • Vadrouilleur

      Pas pareil les baïnes, c’est juste des trous d’eau dans le sable, potentiellement mortels à marée montante ! Là ce sont des belles piscines dans la roche, partiellement naturelles mais souvent en plus un peu aménagées, et normalement hors des limites des marées, donc utilisables tout le temps. Bien pratiques !

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