Menu Fermer

Un peu d’histoire australienne


Katoomba → Wollongong – 3 h 30 de train

L’histoire de l’Australie débute le 29 avril 1770, lorsque James Cook, commandant de l’Endeavour, débarque à Botany Bay, juste au sud de l’actuelle Sydney. Il remonte alors toute la côte est du continent en direction du nord, et lorsqu’il double le cap York (la pointe septentrionale), il prend formellement possession de l’ensemble de ces terres, au nom de la Couronne Britannique. C’est pas beau ça ? Une escale, un peu de cabotage, et hop, te voilà propriétaire d’un continent grand comme 20 fois ton pays d’origine. Une bonne affaire dirons-nous.

Peut-être allez-vous rétorquer que l’Australie était déjà occupée par l’Homme depuis environ 60 000 ans ? Baaah, quelques sauvages anthropophages qui ne méritent guère que l’on s’intéresse à eux, si ce n’est pour tenter de sauver leurs âmes par l’évangélisation. Et quid alors des Portugais, des Hollandais, ou encore des Français qui ont commencé à cartographier les côtes de ce « continent méridional » dès le XVIème siècle ? Baaah, c’est bien beau de faire des cartes les p’tits gars, mais si vous n’installez pas des gens sur place, ça ne compte pas ! Ainsi donc débute la colonisation britannique.

Qui tombe à pic, car la couronne vient de se faire chasser d’Amérique, et la surpopulation menace la perfide Albion. Appel aux volontaires : ça vous dit d’aller défricher une terre sauvage à l’autre bout du monde, pleine d’indigènes rétifs et d’animaux mortels ? Non, pas vraiment ? Bon, qu’à cela ne tienne, on a un paquet de bagnards sous le coude dont on ne sait pas trop quoi faire. En un siècle, ce seront quelques 160 000 prisonniers qui feront le déplacement forcé !

Évidemment, les 350 000 aborigènes (estimation) qui vivent alors sur le continent ne voient pas d’un très bon œil cet afflux massif de démons blancs, qui les chassent de leurs terres ancestrales et profanent leurs sites sacrés. Certains tentent bien une résistance. Mais difficile de lutter contre les maladies, les armes à feu et l’alcool…

Grâce à la laine (les moutons, importés, se plaisent bien dans le coin) et à la découverte d’or dans l’intérieur des terres, cette toute nouvelle région du monde se développe rapidement au XIXème siècle, et notamment ses deux villes principales, Sydney et Melbourne. Le continent, une fois définitivement cartographié, est découpé en six colonies, qui obtiennent progressivement leur indépendance à partir des années 1880. Puis après moult négociations, ces six ex-colonies décident de former un nouvel État fédéral le 1er janvier 1901 (jolie date) : l’Australie est officiellement née. Et histoire d’éviter les embrouilles en choisissant une capitale entre Sydney et Melbourne, on en crée une nouvelle ex-nihilo, Canberra, à mi-chemin des deux métropoles.

Ensuite ? Eh bien ensuite finalement pas grand-chose. Malgré son éloignement, l’Australie s’implique au côté des Alliés pour les deux guerres mondiales. Et se détourne définitivement du Royaume-Uni à leur issue, pour aller plutôt se rapprocher d’Oncle Sam, nettement plus intéressant comme allié, et finalement un poil plus proche géographiquement.

Car c’est bel et bien la géographie qui, depuis deux siècles, dicte l’évolution de ce pays-continent : ses grandes agglomérations sont distantes de plusieurs milliers de kilomètres (Melbourne – Perth : 3 400 km !), et les riches pays de l’hémisphère nord pourraient tout aussi bien se trouver sur une autre planète. Reste l’Asie (Chine en tête), devenue le premier partenaire commercial, et le premier pourvoyeur de migrants. L’Australie change rapidement de visage, et ses métropoles n’ont jamais été aussi cosmopolites. De bon augure pour la suite ? Pas un pays trop inquiet pour son futur je pense… Même s’il y a bien cette vague histoire de dérèglement climatique…

2 Comments

Répondre à Vadrouilleur Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *