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Histoires au coin du feu

Playa del Carmen

Légende urbaine. En 1992, des chèvres et divers autres animaux de ferme sont retrouvés morts dans une petite ville de Porto Rico, exsangues, présentant tous un trou au cou parfaitement circulaire. Puis le massacre s’étend rapidement à toute l’île. Il n’en faut pas plus pour inventer le Chupacabra (littéralement le « suceur de chèvres »), une créature aux yeux rouges dont la description fait un peu penser au prétendu extraterrestre de Roswell, mais avec des crocs saillants. Au Mexique, c’est à partir de 1996 que des cadavres d’animaux présentant les mêmes caractéristiques sont découverts, et le Chupacabra va dès lors y acquérir une certaine notoriété. Les scientifiques ont tenté d’analyser la chose de façon plus rationnelle, mais rien de bien concluant, si ce n’est éventuellement l’œuvre de coyotes. Et bien sûr de nombreux quidams ont pris en photo le fameux Chupacabra, mais malheureusement, à l’instar de toutes les photos d’ovnis, de Big Foot ou de Nessy, elles sont systématiquement floues, dingue ça comme tous les appareils déconnent au moment de capturer en image le scoop du siècle. En attendant, la bestiole continue d’écumer les fermes, peinarde.

Une histoire vraie désormais. En juillet 2005, Isabel Wallace dénonce à la police de Mexico le meurtre de son fils aîné, Hugo, 35 ans. Peu confiante dans les capacités d’investigation des autorités, cette mère courage mène elle-même l’enquête, et trouve l’appartement où Hugo aurait été atrocement découpé à la tronçonneuse par six individus, qui grâce à ses efforts seront arrêtés et condamnés quelques mois plus tard. Isabel devient une célébrité, se met à conseiller les présidents mexicains pour lutter contre le fléau des enlèvements, et obtient le prestigieux Prix national des droits de l’homme en 2010. Sauf qu’en fait, toute son histoire est une imposture, révélée le 7 mars 2025 par un journaliste d’investigation après des années de recherche. Hugo a été aperçu à plusieurs reprises plusieurs années après sa « mort ». Les confessions des six suspects incarcérés, complètement innocents, ont été obtenues sous la torture, avec récompenses pour les bourreaux à la clé. Et l’unique goutte de sang retrouvée dans le fameux appartement, la clé de voûte du dossier judiciaire, n’est même pas celle d’Hugo. Bref, une affreuse manipulation, qui a détruit la vie de six jeunes gens, et rendu riche et célèbre Isabel. Dont le décès est inopinément annoncé le 8 mars, des suites d’une opération chirurgicale ratée. Sauf que là encore, plusieurs détails clochent. Pas dit que la brave dame soit réellement morte. Fascinant.

4 Comments

    • Vadrouilleur

      A moi rien, à ceux qui étaient sur les transats je sais pas trop, j’ai pas réussi à bien distinguer ce qu’il grignotait, des chips je dirais…

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