Caye Caulker
Bon, je ne peux pas vraiment affirmer avoir exploré le Belize, étant donné que je me suis contenté de le traverser en bus, puis en bateau, avant de m’arrêter quelques jours sur une île minuscule (puis idem demain dans l’autre sens). Ah et aujourd’hui j’ai eu une petite heure entre deux plongées pour me balader sur l’île voisine. Un bref aperçu dirons-nous. Mais un aperçu tout de même de ce que ce pays a à offrir en terme de petit coin de paradis, moustiques inclus.
Il faudrait être un peu bêcheur pour ne pas apprécier un chouia un séjour à Caye Caulker. Ou alors ne jurer que par les resorts de luxe et les larges plages de sable blanc. Pas de ça ici, on trouve plutôt du petit hébergement à taille humaine (il faut viser Caye Ambergris pour le haut de gamme), sur fond d’ambiance rasta. Et les plages sont relativement limitées dans le coin. Pas grave, je ne suis pas vraiment amateur, et de toute façon avec les échouages massifs de sargasses, elles n’auraient pas été très fréquentables. Non a Caye Caulker on mise plutôt sur le côté « village à la cool » : quelques rues de sable parcourues par des voiturettes de golf, une paire de bars les pieds dans l’eau, deux-trois gargotes « chez l’habitant » pour manger le traditionnel poulet-riz-haricots (ou de la langouste si vous avez les moyens), et le sentiment de connaître tout le monde au bout de quelques jours. Assez plaisant.
Le bonus, c’est ce qu’il se passe au niveau de la barrière de corail non loin (mais un peu trop loin tout de même pour simplement la rejoindre à la nage depuis les berges de l’île). J’ai évoqué hier la superbe session snorkeling à laquelle j’avais eu droit. Eh bien les plongées d’aujourd’hui ont été à l’avenant. Encore une fois, pas spécialement emballé par le récif en lui-même, mais la vie marine s’est avérée être assez exceptionnelle, avec notamment la présence de nombreux requins gris plutôt impressionnants (avec une vraie tête de squale féroce – ce qu’il n’est pas), d’une énorme raie aigle, et la délicieuse cerise sur le gâteau, de trois grands dauphins passés faire un petit coucou à notre groupe de plongeurs. Une première.
Revenir dans le coin ? Eh bien pourquoi pas. Peut-être en profiter pour explorer un peu le continent. Mais surtout se régaler encore de cette prolixe mer des Caraïbes pendant qu’il est encore temps. Car ne nous voilons pas la face. Il y a à peine 20-30 ans, la vie grouillait ici. Dans 20-30 ans, sauf prise de conscience globale de l’humanité et gros travail de préservation, la vie aura disparu de ce merveilleux récif. Tic-tac.







